X

Attaques contre les boucheries : la fin de « l’impunité » ?

La Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs (CFBCT) et tous les professionnels de la viande sont inquiets. Depuis plusieurs mois, les attaques contre des boucheries ont défrayé la chronique. Menées par des groupes antispécistes, ces opérations sont de plus en plus violentes et traduisent une radicalisation de la pensée. Le ministère de l’Intérieur a écouté les doléances de la CFBCT, laquelle espère la fin de « l’impunité » pour les responsables de ces attaques.

Symptôme d’une société plus violente ou simple crise passagère ? Les dégradations constatées par plusieurs dizaines de boucheries en France inquiètent les professionnels du secteur. Depuis plusieurs mois, une cinquantaine de magasins a été vandalisée selon la Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs. Le tort des boucheries visées est de… commercialiser de la viande.

La dernière affaire recensée remonte au lundi 2 juillet. Une boucherie de Jouy-en-Josas (Yvelines) a été caillassée la nuit et un tag antispéciste a été laissé en guise de carte de visite. Les antispécistes sont des individus qui se refusent à hiérarchiser les espèces et donc à justifier le fait d’élever des animaux afin de commercialiser leur viande. Tous les antispécistes ne sont pas adeptes d’actions illégales et violentes et des associations comme L214 et 269 ont clairement indiqué qu’elles ne se reconnaissaient « absolument pas dans ce type d’action ». Et pour cause, les attaques ont tendance à radicaliser le débat et à donner une mauvaise image à des antispécistes qui ont longtemps pu compter sur un fort relai médiatique en la personne d’Aymeric Caron.

Jean-François Guihard, president de Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs tire le signal d’alarme : « On est passé d’une phase, à l’automne dernier, de tags ou de versement de faux sang, à aujourd’hui une phase de bris de vitres, de saccages de vitrine de magasin et ça c’est tout simplement inadmissible ». Face à cette montée de violence, la CFBCT a été reçu au ministère de l’Intérieur et a eu le sentiment d’avoir été écoutée par « les conseillers gendarmerie et police auprès du ministre ». Lors de cet entretien qui aura duré environ une heure, ce mardi 3 juillet, la CGBCT a appelé à la « vigilance, l’arrêt de l’impunité et faire en sorte que les artisans puissent faire leur métier ».

Il est en effet fort regrettable que des professionnels aguerris soient victimes d’attaques en raison des convictions d’une petite minorité très vindicative. Sans une réponse ferme et mesurée des pouvoirs publics, cette violence pourrait devenir la norme et rendre notre société invivable pour les hommes au nom des animaux.

Henri Sorenson:
Related Post