Après la hausse possible du prix du panier moyen l’année prochaine, les Français vont-ils devoir débourser plus pour leur envoi de courrier ? C’est ce que laisse craindre l’autorisation annoncée il y a quinze jours de l’Arcep (autorité de régulation des communications électroniques et des postes) d’augmenter jusqu’à 5% le prix du timbre en 2018 contre 1,5% d’augmentation initialement prévue.
Prix du timbre : des augmentations encadrées
Les tarifs pratiqués par La Poste, qui conserve un caractère de service public national et reçoit des subventions de l’Etat, sont soumis à une réglementation stricte. C’est l’Arcep, autorité de régulation des communications électroniques et des postes qui fixe le cadre et statue régulièrement sur les hausses tarifaires demandées par La Poste.
5 % d’augmentation possible contre 1,5% initialement
La hausse qui était initialement prévue de 1,5 % pour l’année 2018 pourrait, d’après le journal Les Echos, aller jusqu’à 5%. Durant la période 2015-2018, l’Arcep avait autorisé le Groupe à des hausses de prix annuels exceptionnelles pour compenser la crise du secteur postal lié à la très forte baisse de volume des courriers papiers (baisse estimée entre 5% et 6% chaque année). Dès 2015, la Poste avait effectué de telles hausses (7% en moyenne et jusqu’à 15% d’augmentation pour le timbre rouge) qu’il ne lui restait plus qu’un « crédit » de 1,5 % de hausse pour l’année 2018. Autant dire que l’annonce de l’Arcep il y a quinze jours d’une autorisation allant jusqu’à 5% dès janvier prochain a de quoi surprendre le consommateur. La raison ? L’adoption par l’Arcep d’une nouvelle « règle de comptabilité réglementaire » correspondant mieux à la réalité des missions de service public national porté par la Poste. Ou bien, une manière de tenter de compenser la perte d’environ 500 millions de CA par an du Groupe…