Faire ses courses, plus cher en 2018 ?

Si au cours des dix dernières années le coût moyen du panier des Français avait régulièrement augmenté, on connaissait depuis deux ans une certaine accalmie depuis la « guerre des prix » lancée par les grandes enseignes de distribution. Les discussions actuelles lors des Etats Généraux de l’alimentation portant sur les moyens de mieux rémunérer les producteurs risquent cependant de déboucher sur une augmentation des prix. Le point sur la croissance des prix à laquelle on peut s’attendre.

Une stabilité des prix depuis deux ans

L’augmentation du coût de la vie n’est pas qu’un simple ressenti. D’après l’Observatoire des prix publié chaque année par Familles Rurales, le prix des courses quotidiennes avait ainsi continuellement augmenté depuis 10 ans, avec une croissance de 4,9%. En 2016 on constatait cependant une relative stabilité avec un prix du panier moyen passant de 135,59 euros en 2015 à 136 euros en 2016.

Soutenir les producteurs en impactant le consommateur ?

Les Etats Généraux de l’alimentation qui discutent actuellement de la manière de soutenir des producteurs agricoles souvent en grande difficulté réfléchissent à des mesures qui pourraient impacter le coût du panier moyen des ménages français. L’une des pistes envisagée est en effet de relever le « seuil de vente à perte » (SRP) dans les magasins. Ce seuil définit le prix minimum en dessous duquel un produit ne peut être commercialisé. La guerre des prix menée entre les grandes enseignes depuis 2012 les mène aujourd’hui à afficher les prix les plus bas possibles sur certains produits d’appel. Relever le SRP mettrait fin à cette pratique et profiterait par ricochet aux producteurs.

+ 2,4 % sur les prix en 2018 ?

L’UFC-Que Choisir s’inquiète cependant des répercussions de la mesure si elle était appliquée sur le panier des Français. D’après les analyses menées par l’association, relever le SRP amènerait une hausse des prix de 2,4 % sur les rayons concernés, soit 1,4 milliards d’euros dès 2018. Constatant que 21,5 % des produits concernés par la proposition sont sans lien avec l’agriculture (produits d’entretien, hygiène beauté, eau et soda) l’UFC-Que Choisir s’inquiète que la mesure ne profite pas réellement aux agriculteurs…

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