Achat en ligne sur mobile : plus vite mais pas plus sûr ?

Pour effectuer un achat en ligne aujourd’hui il faut encore passer par un formulaire de paiement. Or, malgré notre dexterité accrue, remplir un formulaire sur mobile reste fastidieux et pourrait être un facteur de frein à l’achat. Le consortium en charge du développement des technologies web, W3C, travaille à une solution qui pourrait fluidifier le paiement depuis mobile. Le point sur ce que cette innovation technologique va signifier pour le respect de notre vie privée…

Moins d’un tiers des achats en ligne sur mobile

Si l’usage du mobile pour surfer en ligne ne cesse d’augmenter, il n’entraîne pas nécessairement de passage à l’achat. Google estime ainsi que les utilisateurs « abandonnent leur achat en ligne depuis mobile deux fois plus que lorsqu’ils commandent depuis un fixe ». En cause la lenteur de chargement et la multiplication d’étapes entre l’envie initiale et la commande finale.

Plus de pouvoir au navigateur

Le consortium W3C a développé une technologie appelée Payment Request API qui pourrait résoudre le problème en simplifiant la procédure d’achat. Ayant aujourd’hui le statut de « candidate recommendation », elle devrait passer le 31 octobre prochaine au statut de « proposed recommendation ».

Concrètement, la technologie laisse la part belle au navigateur qui, dans ce dispositif, devient l’intermédiaire entre l’utilisateur, le site marchand et les méthodes de paiement.

Point de vue utilisateur, la technologie permettra de faire apparaître une pop up où l’on pourra choisir méthode de paiement, adresse de livraison, mode d’expédition…Si ces informations ont déjà été renseignées auparavant, elles seront déjà présentes en autoremplissage. Deux simples clics suffiront : « acheter » pour afficher la fenêtre puis « paiement » pour valider.

Plus ou moins sûr ?

Point de vue coordonnées bancaires, l’innovation technologique est à double tranchant. D’un côté, le fait que les données soient désormais stockées dans le navigateur de l’utilisateur permet qu’elles ne soient plus stockées par les sites d’e-commerce. Côté cyber-attaque géante, le risque est donc moins grand. Mais de l’autre, cela implique que la responsabilité d’assurer la sécurité de ses données revient à l’utilisateur : gare à ceux qui utilisent le même mot de passe partout et depuis dix ans…

Derrière la question de la protection des données bancaires vient se greffer une autre : celle de la protection de la vie privée. Car en donnant autant de pouvoir au navigateur, on ouvre la porte à ce que l’ensemble de nos achats en ligne soit traçable d’un seul coup d’œil. Et ce d’autant que la technologie permettra également de repérer les utilisateurs qui choisissent de naviguer en mode « privé »…

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