Seul opérateur choisi par le comité d’organisation des JO de Paris 2024 pour gérer la totalité de l’équipement télécom, Orange va devoir arpenter un mur technologique gigantesque. Mais le groupe français a déjà relevé de grands défis.
Le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 a choisi (uniquement) le groupe Orange pour la prise en charge de l’équipement technologique de l’événement. Celui-ci doit se dérouler sur 120 sites, des stades aux terrains d’entrainements en passant par les aéroports et les grandes places comme la Tour Eiffel. Il accueillera plus de 600.000 spectateurs et 20.000 journalistes lors de la cérémonie d’ouverture. Sans oublier les 4 milliards de téléspectateurs à qui il faudra envoyer des images.
Un habitué des grands rendez-vous
Face à de tels défis, Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, reconnait que les JO de Paris 2024 représentent «l’Everest des télécoms». Elle estime que cette ascension technique s’annonce d’autant difficile que son groupe est le seul opérateur choisi, alors que cinq entreprises avaient partagé la tache lors des JO de Tokyo.
Mais, la dirigeante rappelle que Orange a l’habitude des grands rendez-vous. Le leader mondial des réseaux télécoms a déjà relevé le challenge du Tour de France, de l’Euro de football 2016, de la Coupe d’Afrique des nations, du tournoi de tennis de Roland-Garros et des Jeux d’hiver d’Albertville (Savoie) en 1992, entre autres.
Des vidéos en 4K et de la 5G
Si l’échelle est plus haute, il est donc clair que le groupe français saura s’y prendre. D’ailleurs, Orange a déjà donné un aperçu de comment il va relever le défi technique. L’entreprise a annoncé notamment la mise en place d’un nouveau standard, basé sur une architecture unifiée, nativement IP. Ce protocole comprend en particulier un système de transmission à faible latence des images en 4K, via la 5G.
Il sera utile pour la retransmission de la cérémonie d’ouverture. Les équipes auront besoin de filmer depuis les 170 barges qui paraderont sur la Seine, puis de diffuser les images fluides en 4K sur des écrans géants sur place et les écrans des salles de presse. Ces vidéos seront également envoyées vers les diffuseurs dans le monde entier et partagées par des milliers de spectateurs sur les réseaux sociaux grâce au réseau IP.
300 caméras HD le long des barges
Le nouveau standard comprend aussi un mode de communication dit «push to talk», basé également sur la 5G. Il remplace les talkies-walkies utilisant la 4G. Cette nouvelle technologique permettra une priorisation des communications pour les équipes, les organisateurs et les secouristes, en cas de saturation du réseau.
En outre, Orange installera 300 caméras HD le long des barges et des câbles sur les eaux choisis pour les épreuves de voile et de surf (Seine, Teahupoo et Tahiti). Ces 13 kilomètres de connectivité relieront aussi les cent vingt sites (stades, centres de presse, gares, esplanades…) en Métropole, de Marseille à Paris.
Réduire au maximum l’empreinte carbone
A deux ans des jeux, Orange a déjà commencé à déployer les premiers équipements. Il s’agit de toute l’infrastructure backbone ou colonne vertébrale. L’année prochaine, l’opérateur a prévu d’organiser des événements sportifs tests, dont une régate à Marseille. Cela permettra de mettre au point les derniers détails de son infrastructure sur mesure, dont il n’a pas encore dévoilé le montant des investissements.
Le groupe télécom français assure toutefois travailler à réduire son empreinte carbone grâce à un partenariat avec le cabinet Carbone 4. Il précise aussi que la majorité des équipements déployés pendant ces jeux restera en place au-delà. Le restera servira à d’autres événements sportifs ou à apporter la 5G dans d’autres projets et territoires.
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