Alors que la prévention des risques de la prise de médicaments pendant la grossesse s’accentue avec la mise en place il y a dix jours de pictogrammes dédiés sur les boites, un récent rapport de l’ANSM estime que les françaises sont les plus mauvaises élèves d’Europe.
Une moyenne de 10 médicaments par grossesse
La prise de médicament doit être considérée comme exceptionnelle chez la femme enceinte. Or, un rapport publié vendredi par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) pointe que 97 % des françaises ont pris au moins un médicament au cours de leur grossesse.
Une situation dont les principaux responsables sont les médecins qui prescrivent trop de médicaments. En France, la moyenne est de dix médicaments prescrits par femme enceinte alors que la moyenne tourne autour de deux ou trois dans les pays du nord. Si la prise médicamenteuse ne peut être évitée, l’ANSM recommande d’en réduire et le dosage et la durée.
Des pictogrammes pour prévenir des risques
Suite au décret du 14 avril 2017 modifiant l’article R. 5121-139 du Code de la santé publique, les laboratoires ont l’obligation d’apposer des pictogrammes permettant d’offrir une meilleure visibilité de l’information liée aux risques de la prise du médicament chez la femme enceinte. Depuis le 17 octobre dernier, des pictogrammes sont ainsi apposés sur les boites, aux côtés de ceux déjà existant (médicaments au volant, risques en cas de photosensibilisation…).
Deux types de pictogramme peuvent ainsi décrire les risques pour les femmes enceintes, indiquant si le médicament peut être source de « danger » pendant la grossesse ou s’il doit être totalement « interdit » (1/3 des pictogrammes). En tout, 60 % des médicaments sur le marché comportent un pictogramme grossesse.
En espérant que la mise en place de ces indications renforcera la prise de conscience des dangers des prises médicamenteuses pendant la grossesse et mènera les françaises à se rapprocher de la moyenne européenne.
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