Augmentation de la consommation… et de son indice des prix

La consommation des ménages est en hausse, mais leur pouvoir d'achat ne suit pas

L’Insee a publié une batterie de statistiques qui donne une photographie de l’état de l’économie française et plus particulièrement de la consommation. Si la consommation des ménages a augmenté en mai, la mauvaise nouvelle vient de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui a elle aussi augmenté en juin. Ce coup dur pour les ménages s’explique en grande partie par une hausse sensible des prix de l’énergie.

Faut-il voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Si on interroge le gouvernement, il y a une bonne raison de se réjouir. La consommation des ménages a augmenté de 0,9 % en mai soit un peu plus que les dernières prévisions (+ 0,8 %). Cette hausse confirme une évolution en dents de scie qui persiste depuis juin 2017. En avril dernier, la consommation des ménages avait baissé de 1,8 %.

Les biens de consommation durable et les achats alimentaires sont à la base de ce rebond bienvenu. La croissance est, en effet, souvent liée à une consommation des ménages au beau fixe. Il manque encore de la constance, mais le gouvernement peut se féliciter de ce chiffre positif bien aidé par l’achat de télévisions en prévision de la Coupe du monde de football.Les consommateurs verront peut-être quant à eux le verre à moitié vide en raison d’un indice des prix à la consommation (IPC) en hausse. En juin, il a augmenté de 2,1 % sur un an selon une estimation provisoire de l’Insee. Ce chiffre est juste supérieur à l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (2 %), mais il est surtout difficile politiquement à l’heure où les Français s’interrogent sur leur pouvoir d’achat.

Cette augmentation est intimement liée à la forte hausse des prix de l’énergie (+12,2 %). Le pétrole a retrouvé quelques couleurs pour le plus grand bien des pays producteurs, mais au détriment du portefeuille des ménages français. Si le gouvernement n’est pas responsable de cette hausse, il pourrait bien être la cible des prochaines attaques relatives à la hausse de 7,2 % des tarifs réglementés du gaz. Entrée en vigueur ce 1er juillet 2018, la forte hausse des tarifs du gaz est déjà dénoncée par certains comme un cadeau fait à Engie (entreprise dans laquelle l’Etat est au capital). Cela entraînera une augmentation de 8 euros par mois en moyenne pour un ménage qui se chauffe au gaz. Si les prochaines statistiques de l’Insee confirment cette tendance, la fronde pourrait bien se faire sentir rapidement.

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