Le goût pour le luxe serait aussi une question d’hormone. Liée à la masculinité, l’agressivité et la soif de pouvoir, la testostérone a peut-être révélé un autre pouvoir insoupçonné. En effet, une équipe internationale de chercheurs a mis en avant le lien entre testostérone et goût pour le luxe. Une augmentation de la testostérone favoriserait une plus grande appétence pour les produits de luxe qui confère un statut social élevé.
Pourquoi certains hommes ne jurent que par les voitures de sport et les montres de luxe tandis que d’autres n’y voient que des gadgets ? La réponse se trouve peut-être dans le taux de testostérone. La Wharton School, une école de commerce de Philadelphie a rendu publique une étude qui met en lumière le lien entre testostérone et goût pour les objets de luxe. 243 hommes américains âgés de 18 à 55 ans ont participé à cette étude assez originale. Tous ont été invités à appliquer une pommade sur le corps. Certaines contenaient de la testostérone, les autres n’étaient qu’un simple placébo.
Le résultat est surprenant puisque les hommes qui ont effectivement utilisé un gel contenant de la testostérone sont plus enclins à être attirés par des produits de luxe. Des produits associés à un rang social plus élevé. Un des chercheurs qui a participé à cette étude, Gideon Nave, explique que « posséder des produits prestigieux est une stratégie pour signaler son rang au sein de la société humaine ». Il assure que la même chose se vérifie dans le règne animal où les produits de luxe sont remplacés par des attributs physiques particuliers. Des couleurs vives, des bois impressionnants, rien n’est trop beau pour attirer l’autre sexe. « Cet effet (de la testostérone) est apparenté au comportement des animaux, chez qui la testostérone augmente généralement pendant la saison de reproduction et favorise l’envoie de signaux aux partenaires ou concurrents potentiels ».
Entre l’animal et l’homme il n’y a qu’un pas que le luxe se charge de combler. Cette étude sera certainement utilisée afin d’améliorer les techniques de vente. La science au service de la compréhension de l’être humain, mais aussi du mercantilisme. Si le lien entre testostérone et luxe a été dévoilé, encore faut-il que les hommes au fort taux de testostérone aient les moyens de s’acheter les objets qu’ils convoitent. Et là, ce ne sont plus les hormones qui entrent en jeu, mais bien la surface du compte en banque.
Poster un Commentaire