D’après des experts, la taxation d’industrie polluante comme l’élevage pourrait être plus efficace qu’augmenter la fiscalité de l’essence et du gazole. Le débat s’invite alors que demain aura lieu la journée « des gilets jaunes »
David Chauvet a plusieurs casquettes. Il est à la fois juriste, essayiste et défenseur des droits des animaux. Selon ce dernier, « la production de viande est plus polluante que le secteur des transports, mais le gouvernement semble l’ignorer ». Avec d’autres convaincus, il exhorte le gouvernement d’Edouard Philippe à mettre en place une nouvelle fiscalité de la viande expliquant que cette taxation serait moins compliquée à vivre pour les foyers modestes.
« Aujourd’hui, on demande aux Français d’arrêter de prendre leur voiture quand ils ne peuvent pas faire autrement puisqu’il n’y a pas d’alternatives immédiates ou abordables. En revanche, on ne leur demande pas de diminuer leur consommation de viande alors que c’est à leur portée … Ce n’est pas logique », explique celui qui remet en cause le martellement du gouvernement liant cette taxation à une politique écologique.
L’auteur du livre Une Raison de lutter. L’avenir politique et philosophique de la viande (L’Âge d’homme, 2017) plaide pour que « que l’on traite la viande comme toute autre activité polluante ». D’après lui, la mise en place d’une dissuasion de la consommation de viande par les taxes est souhaitable affirmant que « 3 millions d’animaux sont tués par jour en France pour notre consommation, les révélations de L214 démontrant que les conditions d’abattage sont déplorables. Si on tuait moins d’animaux, on le ferait certainement mieux ».
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