Le succès du drive en France : un modèle de consommation plus souple

Le drive en France connait un succès croissant depuis près de 20 ans. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) a publié cette semaine les résultats des ventes sur Internet au premier trimestre 2019. Il en ressort que 8 achats sur 10 de grande consommation effectués en ligne se rapportent au drive. Une pratique grandissante qui fait l’objet d’investissements conséquents de la part des grandes enseignes. 

Selon l’étude réalisée par le cabinet Nielsen, et publiée par la Fevad, les ventes sur Internet ont augmenté de 11,9% par rapport à l’année dernière. Cette nette augmentation comprend l’arrivée du drive dans les habitudes de consommation des ménages en France. La pratique consiste à faire ses courses en ligne grâce à l’application mobile ou le site internet d’une grande surface pour venir ensuite les récupérer directement en magasin.

Ce bouleversement des modes de consommation est le fruit d’une vaste politique d’investissement de la part des grandes enseignes telles que Leclerc ou encore Intermarché. Marc Lolivier, directeur général de la Fevad explique, dans un article du journal 20 minutes en date du 25 mai 2019, que « pour réussir dans le e-commerce, il faut mettre les moyens et faire beaucoup de volume pour réduire les coûts« .

Les investissements dans les infrastructures du drive sont de plus en plus nombreux, à l’image de ses utilisateurs. Selon l’étude dévoilée cette semaine, la France compte 5.113 sites de drive, dont 3.720 sont des sites aménagés spécialement pour les véhicules, avec des voies et des bornes de retraits, qui permettent d’éviter aux clients de passer par les caisses du magasin. En marge de ces sites de drive spécialisés, on retrouve également des aménagement conçus uniquement pour les centres urbains : les drives piétons.

Ce succès grandissant s’explique notamment par une grande souplesse dans l’acte d’achat, proposé par les enseignes. D’une part une souplesse au niveau de temps, étant donné que plusieurs plages horaires sont proposées aux consommateurs pour qu’ils récupèrent leurs courses. D’autre part, une souplesse d’achat, car la liste de course s’achète directement sur internet. Le président de la Fevad ajoute en outre que les clients n’ont plus besoin de « se casser le dos à transporter les objets lourds tout au long de son périple dans les étals, puisque ceux-ci sont disponibles directement à la caisse ou devant le coffre, à son arrivée« .

Malgré une nette augmentation de cette pratique dans les modes de consommation, il est nécessaire pour les enseignes de repenser certains aspects. Sébastien Monard, directeur marketing de Nielsen explique par exemple, toujours dans l’article de 20 minutes sur le sujet, qu’il n’y a pas encore « de business model qui ressort, le drive entraîne de nouveaux coûts qui doivent être absorbés. Pour qu’il soit rentable, la logistique doit être totalement optimisée ».

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