Miss France : Pour ou contre une candidate transgenre au concours ?

 

Alors que l’on attend avec impatience la finale de Miss France, prévue le 14 décembre prochain, un débat, que l’on voyait venir, a fini par poindre le nez ce mercredi. Est-il possible aujourd’hui qu’une candidate transgenre puisse se présenter au célèbre concours Miss France ? Telle est la question posée par Daphné Bürki à Sylvie Tellier, dans Je t’aime etc.

Sylvie Tellier esquive la question

Il fallait s’y attendre, le concours Miss France n’allait pas y échapper ! Invitée de Daphné Bürki dans Je t’aime etc, ce mercredi 9 octobre, sur France 2, Sylvie Tellier a eu du mal a donné une réponse cette question : Est-il possible aujourd’hui qu’une candidate transgenre puisse se présenter au célèbre concours Miss France ? Assise à une table de transgenres (avec notamment la journaliste belge transgenre, Bo Van Spilbeeck) la directrice de la société Miss France a préféré botter en touche comme une pro. « C’est drôle que vous me posiez la question, le genre est un sujet qui est vraiment d’actualité, et je ne peux pas tout vous dévoiler, mais il y a un film qui a été fait, dans lequel ont participé des Miss, sur la question du genre », affirme-t-elle sans répondre du tout à la question. Daphné Bürki, pas vraiment satisfaite par la réponse, ironise : « C’est une bonne nouvelle… ». Et l’ex Miss France de poursuivre : « Voilà, ça sortira au cinéma au mois de mars… » Ce qui provoque une nouvelle réaction laconique de l’animatrice : « On attend ça ! ». Bo Van Spilbeeck en a rajouté une couche en déclarant que la mannequin espagnole Angela Ponce, candidate à Miss Univers 2018, était transgenre. Elle souhaite donc que la France fasse le pas.

Faudrait-il changer le règlement de Miss France ?

Le problème avec le vœu de Bo Van Spilbeeck c’est qu’il va à l’encontre du règlement de Miss France. Celui-ci stipule dès les premiers mots : « Sont admises les personnes nées de sexe féminin ». On objectera que toutes les lois ne sont pas justes c’est pourquoi elles évoluent au fil du temps pour s’adapter aux valeurs de la nouvelle société. Admettons-le. Mais il y a un autre souci dans ce règlement. Il proscrit tout recours à la chirurgie esthétique, ce qui est normal comme ce concours célèbre la beauté vraie (naturelle). A ce niveau également l’on pourrait avancer que la transformation d’un transgenre ne relève pas de besoins esthétiques mais de la nécessité. Mais où se trouve la frontière entre chirurgie esthétique et chirurgie de nécessité (pour retrouver le corps qui aurait dû être le nôtre) ? Ne devrait-on pas craindre des dérives et une inégalité de chance ? D’ailleurs pourrait-on encore définir ce qu’est une « Femme » ?

Pour certains Français, il serait préférable d’organiser un concours spécialement pour les transgenres. D’autant plus qu’eux-mêmes se définissent comme le troisième genre.

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