Le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé cette semaine que la vaccination contre le Covid-19 pourrait s’étendre aux enfants de 5-11 ans dès le 15 décembre. D’abord à ceux présentant des facteurs à risque. Puis à tous les autres à partir du 20 décembre. Soit plus de six millions de personnes.
Une précaution déjà prise pour d’autres épidémies
Pour endiguer la reprise épidémique en France, le gouvernement envisage d’élargir ses mesures sanitaires. En effet, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé cette semaine que la vaccination pourrait concerner les enfants de 5-11 ans dès le 15 décembre. La Haute autorité de santé (HAS) a déjà donné un avis favorable sur cette question, il y a quelques jours. Cette autorité s’est également aligné sur la recommandation émise au printemps par l’Académie nationale de médecine qui a réclamé une obligation de vaccination pour les enfants. Pour ne pas faire de vague, elle a rappelé qu’une telle mesure a été appliquée en France pour d’autres épidémies. Parmi lesquelles la variole entre 1902 et 1984, la tuberculose entre 1950 et 2007 et la poliomyélite en 1964.
Un taux d’incidence plus élevé chez cette tranche d’âge
Par ailleurs, l’idée selon laquelle le virus du Covid-19 épargne les enfants, car moins contagieux, a été battue en brèche par les derniers chiffres. Cette catégorie de personnes serait en fait le noyau de la contamination. Aussi, on s’aperçoit que le taux d’incidence chez les enfants s’avère particulièrement plus élevé que chez l’ensemble de la population. Pendant la semaine du 22 novembre, notamment, il a atteint 666 cas sur 100 000, contre 312 cas au niveau national, d’après des données de Santé publique France. D’où la nécessité de vacciner les plus petits si l’on souhaite que cette épidémie prenne fin bientôt.
Les enfants possédant des comorbidités
Olivier Véran a précisé que l’extension de la vaccination aux 5-11 ans dès le 15 décembre ne concerna que les enfants possédant des comorbidités. C’est-à-dire souffrant déjà de multiples maux maladies respiratoires, cardiaques et d’obésité. Ce qui représente au moins 350 000 personnes. Le ministère de la Santé prévoit aussi de vacciner très rapidement tous les autres enfants de cette tranche d’âge. « Cela pourrait commencer aux alentours du 20 décembre pour ce qui concerne les centres de vaccination, et du 27 décembre pour ce qui concerne la médecine de ville et les pharmacies », a indiqué Olivier Véran. Ce qui fera plus de six millions de personnes concernées.
2 millions de doses de Pfizer-BioNTech commandées par la France
Le ministère de la Santé attend toutefois le feu vert de la HAS et du Comité consultatif national d’éthique avant de donner le top départ. « Les retours sont attendus très prochainement », a promis Olivier Véran. En cas d’avis favorable, les pharmaciens se chargeront de vacciner les enfants de 5 à 11 ans. Si bien sûr, la commission technique des vaccinations de la HAS donnent son accord. Pour ce qui concerne le vaccin, il s’agira de la dose pédiatrique de Pfizer-BioNTech. Le seul autorisé pour les enfants de moins de 11 ans à ce jour. La France attend la livraison très prochaine de 2 millions de doses.
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