Covid-19 : les prérogatives des infirmiers étendues en matière de vaccination

Un infirmer faisant une injection à un patient.
Photo by Mat Napo on Unsplash

 

Depuis le dimanche 24 avril, les infirmiers ont le droit de vacciner les personnes de plus de 16 ans, sans prescription médicale préalable. Cette mesure concerne également les pharmaciens et les sages-femmes. Elle était réclamée depuis plusieurs mois par l’Ordre des infirmiers et les syndicats de la profession.

Le gouvernement a validé cette semaine l’extension des compétences vaccinales pour les infirmiers, les pharmaciens et les sages-femmes. Depuis le dimanche 24 avril, les praticiens qui ont fait leurs preuves durant l’épidémie de Covid-19 peuvent vacciner les personnes de plus de 16 ans, sans prescription médicale préalable. Les infirmiers en particulier pourront faire des injections aux adultes contre quinze maladies. Parmi lesquelles la grippe, le tétanos, la poliomyélite, la rage, le papillomavirus humains, les hépatites (A et B), le pneumocoque et les méningocoques (A, B, C, Y et W).

Un premier pas vers plus d’autonomie pour les infirmiers

Pour ce qui concerne les pharmaciens, la liste des vaccins est la même. Sauf que les patients devront présenter une ordonnance médicale. Les praticiens attendront cependant un avis favorable de l’agence du médicament. Celle-ci a déjà été saisie en ce sens par le ministre de la santé, Olivier Véran. Le feu vert est espéré d’ici à l’automne prochain.

Du côté des sages-femmes, on pourra également prescrire et pratiquer les vaccins. Précisement chez les femmes enceintes, les nouveau-nés ainsi que les personnes de leur entourage. Pour Patrick Chamboredon, président de l’ordre des infirmiers, cette décision constitue un « premier pas vers plus d’autonomie pour la profession » et pour les « concitoyens ». Elle représenterait aussi « la garantie d’un accès renforcé à la prévention ».

Un droit acquis en 2008 contre l’épidémie de grippe

Notons que l’Ordre des infirmiers et les syndicats de la profession réclamaient cette extension depuis plusieurs mois. Ils dénonçaient la discrimination à l’encontre des infirmiers libéraux, qui dépendraient totalement des médecins. Un décret les écartait de la prescription du vaccin, alors même qu’ils disposent des compétences pour le faire. L’Ordre des infirmiers avait aussi demandé aux pouvoirs publics une indépendance dans l’attribution des dotations des vaccins.

L’extension des prérogatives des infirmiers devraient accélérer considérablement la couverture vaccinale. Par exemple parmi les personnes isolées, chez qui seuls les infirmiers libéraux peuvent se déplacer. Ce droit de vacciner sans prescription médicale s’imposait d’autant plus qu’il avait été acquis dans une situation similaire, en 2008 contre l’épidémie de grippe. Le gouvernement avait ensuite élargi ce droit à la primo-injection en 2018.

Le Covid toujours présent

Si la guerre en Ukraine et la présidentielle française ont fait de l’ombre au virus dans les médias, le Covid-19 reste omniprésent en Hexagone. Selon le ministère de la Santé, il y a eu 144 799 décès dus à la pandémie au 21 avril 2022, dont 18 000 depuis décembre 2021. Ces derniers décès sont en grande partie liés aux variant Omicron, dit peu sévère. Au niveau de la vaccination, plus de 54 millions de personnes ont reçu au moins une injection au 21 avril 2022. Ce qui fait environ 80% de la population française.

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