China Rare Earth Group au cœur du marché mondial des terres rares

Ingénierie minière

 

Selon un rapport du Data Bridge Market Research publié en avril 2022, le marché mondial des éléments de terres rares devrait croître de 10,2 % entre 2022 et 2026 pour atteindre plus 7,3 milliards de dollars. La majeure partie de cette somme reviendrait à la Chine, principale productrice de ces métaux. Elle a récemment créé un mastodonte, China Rare Earth Group, pour s’accaparer davantage du marché.

D’après une étude publiée en avril 2022 par l’éditeur Data Bridge Market Research, le marché mondial des éléments de terres rares devrait croitre de 10,2 % entre 2022 et 2026. Il atteindra alors une valorisation de 7,3 milliards de dollars américains à cet horizon contre 3,5 milliards de dollars en 2020. Cette prévision a été revue à la baisse en raison de l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus et des tensions géopolitiques actuelles qui dureront certainement plusieurs années encore. Data Bridge Market Research prévoit aussi que les aimants aspirent jusqu’à 80% de la production des terres rares d’ici 2026, contre 30% actuellement.

70% de la production mondiale de terres rares

Pour rappel, les aimants sont des matériaux magnétiques indispensables à la fabrication de nombreux appareils et technologies de pointe. Parmi lesquels les smartphones, les téléviseurs, les ordinateurs, les moteurs et générateurs électriques, les éoliens ou encore les panneaux solaires. Leur production dépend en grande partie des terres rares, un ensemble de 17 métaux aux propriétaires exceptionnelles.

Le rapport prédit en outre une augmentation d’environ dix fois des ventes actuelles de véhicules électriques, pour atteindre 32 millions d’unités d’ici 2030. Enfin, il table sur 40 GW par an de nouvelles installations d’énergies solaires et 228 GW d’éoliennes entre 2020 et 2030. Cette croissance spectaculaire devrait profiter en premier à la Chine, patrie des terres rares. En effet, l’empire du milieu représente plus de 70% de la production mondiale. Sa part a énormément fondu ces dernières années car elle s’établissait encore à 90% au début du millénaire.

Stabiliser les prix et les approvisionnements

Pour consolider sa domination, voire la renforcer, la Chine a créé en décembre 2021 un géant du secteur grâce à la fusion des principaux exploitants nationaux (China Minmetals Rare Earth, Chinalco Rare Earth & Metals et China Southern Rare Earth Group). Baptisée China Rare Earth Group, cette méga-entreprise permettra à Pékin de stabiliser ses prix ainsi que ses approvisionnements. Elle pèse plus de 62% de la production locale. Ce mastodonte fait d’ailleurs partie des principaux acteurs du marché mondial aux côtés de la l’autre géant chinois Aluminium Corp of China et des australiens Iluka Resources Limited, Arafura Resources Limited et Lynas Rare Earths Ltd.

Des investissements massifs pour le géant chinois

En cinq mois d’existence, China Rare Earth Group a permis de restructurer le marché intérieur, jusqu’ici morcelé entre de petits acteurs. Il a aussi permis de revaloriser les prix des terres rares, tout en augmentant la production avant la résurgence du Covid-19 en Chine. Le conglomérat va certainement absorber ces nouvelles difficultés grâce aux investissements massifs de Pékin et au vaste réseau de raffinage de produits bruts du pays. Toutes conditions qui manquent aux compagnies occidentales malgré les efforts des politiques, qui souhaitent de se départir de la dépendance chinoise.

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