Coupe du monde 2022 : le Qatar toujours au menu d’Amnesty

La coupe du monde.

 

Depuis l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, les ONG et l’opinion publique pointent du doigt les violations des droits humains perpétrées sur les chantiers des installations. Mais ces dénonciations n’ont pas réussi à faire reculer la FIFA sur son choix. Amnesty International ne lâche pas pour autant la péninsule arabique.

Un générateur de messages pour sensibiliser les Bleus

A six mois de la Coupe du monde 2022, Amnesty International continue de tancer le Qatar sur la question des droits de l’Homme. En effet, après de nombreux rapports et critiques, l’ONG internationale a proposé cette semaine aux supporters de l’équipe de France d’interpeller les Bleus sur les droits des ourvriers  à travers un générateur de messages. « Il est encore temps de ramener la coupe à la raison. », écrit-elle sur son site internet pour reprendre les paroles d’une chanson de Vegedream lors du Mondial 2018 en Russie.

Amnesty met à disposition un tweet et un email pré-rédigé à envoyer aux joueurs afin de les encourager « à soutenir et défendre les droits » les travailleurs migrants. Les supporters pourront également écrire à la Fédération Française de Football (FFF). Cette initiative vise à porter un ultime coup au Qatar, un pays connu pour ses lois liberticides, en particulier à l’encontre des femmes et des personnes LGBT. Une pière image qui n’a pas empêché Sepp Blatter et la FIFA de lui attribuer un Mondial.

Du sportwashing de la part du Qatar

Selon un décompte des ONG, début 2022, plus de 6500 migrants (d’Asie et d’Afrique) sont décédés sur les différents chantiers (stades, hôtels, terrain d’entraînement, etc.). Ces morts seraient dues à des conditions de travail extrêmes et dangereuses. Parmi lesquelles la forte chaleur, les horaires excessifs et le travail forcé. Les victimes se comptent aussi parmi les femmes de ménage, les  chauffeurs de taxi et les serveurs de restos et hôtels.

Malgré les nombreux rapports incriminants, la FIFA et certains dirigeants européens comme Noël Le Graët brandissent les efforts du Qatar en matière de droits de l’Homme. Ils assurent que les autorités qataries ont mené d’importantes réformes, ces dernières années. Ils soulignent notamment l’abolition du système de parrainage et l’instauration d’un salaire minimum horaire. Ces soutiens du Qatar soutiennent en outre qu’on doit voir la Coupe du monde comme un moyen de faire progresser les droits humains dans ce pays…

Montrer l’envers du décor

Des arguments honteux pour certaines ONG, qui estiment que la riche péninsule arabique profite de l’événement sportif pour redorer et vendre son image. Elles dénoncent les agissements d’un pays en quête de légitimité internationale. Contre ce sportwashing, elles appellent à montrer l’envers du décor afin d’obtenir un changement plus profond et durable, une fois que les lampions se seront éteints. Les organisations ne souhaitent pas voir se réproduire l’exemple de la Russie, qui agresse l’Ukraine depuis trois mois. Un e telle regression serait la faute de l’UEFA, qu’on accuse maintenant de faire du « deux poids, deux mesures ». Pour la Russie, elle mêle sans gêne la politique au sport, mais elle évite de le faire dans le cas du tout puissant Qatar (financièrement).

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