Rikkie Valerie Kolle est la nouvelle reine de la beauté au Pays-Bas. C’est la première fois que cet Etat élit une miss transgenre. De quoi susciter un vif débat, entre ceux qui pensent que ce concours doit concerner uniquement les femmes biologiques et ceux qui souhaitent plus d’ouverture.
Le samedi 8 juillet dernier, Rikkie Valerie Kolle, une femme transgenre, a été élue miss Pays-Bas 2023. C’est la première fois, dans ce pays, que la couronne revient à une candidate transgenre. Mais il y a eu des précédents, au Canada en 2012 et en Espagne en 2018.
Pas d’équité avec la chirurgie esthétique
Toutefois, son élection a suscité plus de débats que les deux premières expériences. Pour de nombreux détracteurs, une personne née homme n’a rien à faire dans un concours de femmes biologiques. Ils s’en prennent en particulier au mouvement woke, qui aurait introduit une telle incohérence.
D’ailleurs, pour la plupart d’entre eux, les Pays-Bas n’ont pas respecté l’équité. Ils font valoir que Rikkie Valerie Kolle a subi une chirurgie esthétique dans le cadre de sa transition. On lui a notamment refait la mâchoire, le nez et les hanches pour correspondre à un idéal féminin. C’est donc normal qu’elle soit plus belle que les femmes cisgenres.
Il s’agirait plutôt d’une chirurgie réparatrice
Certaines personnes, en revanche, estiment que la miss Pays-Bas n’a subi qu’une chirurgie réparatrice. Celle-ci consisterait seulement à féminiser le corps masculin (par exemple le visage). Elle permettrait de pallier à la douleur qu’éprouve un individu né dans le mauvais corps. Ici en l’occurrence une fille née dans le corps d’un garçon…
Les défenseurs de Rikkie Valerie Kolle précisent que la dysphorie de genre ne pourrait être comparée au mal être que peut engendrer une non acceptation de son physique (un gros ventre, un front trop large, un nez crochu, etc.). Aussi, considèrent-ils comme non réglementaires la modification du corps pour l’enjoliver.
Un autre moyen d’invisibiliser la femme ?
Par ailleurs, ils estiment qu’il n’y a pas besoin d’élargir le concours aux femmes potelées, de petite taille ou encore aux mères sous le prétexte que le concours intègre désormais des personnes trans. Ce serait là encore de la transphobie voilée. Mais les détracteurs rejettent une telle accusation. Ils objectent qu’il faudrait plutôt un concours spécifique pour les femmes transgenres.
Un silence étrange du côté des féministes
Ils pensent que l’Humanité est en train d’ouvrir la boîte de Pandore et qu’elle ne pourra pas contrôler les « démons » qui en sortent. Bientôt, prédisent-ils, on verra peut-être des robots humanoïdes compétir contre les femmes biologiques. Celles-ci seraient ainsi les principales victimes de ces idéologies nouvelles. On voit même derrière ces changements, une manœuvre malsaine des masculinistes pour invisibiliser davantage la femme. Il y aurait donc là un véritable combat pour les féministes, qui restent étrangement silencieuses…
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