Institutions financières : les femmes trop peu au sommet de la hiérarchie

Les femmes gagnent des places au sommet des institutions financières.
Photo de Dane Deaner sur Unsplash

Si les femmes occupent de plus en plus des postes de direction dans les principales institutions financières, elles sont encore trop peu au sommet de la hiérarchie. Ainsi, moins de 20% des nouveaux gouverneurs ou PDG étaient des femmes en 2023. Cette faible représentativité ne remet cependant pas en cause les avancées significatives enregistrées ces dernières années.

La parité ne cesse de gagner du terrain dans les entreprises depuis quelques années. Mais dans certains secteurs, le changement s’opère plus lentement. C’est le cas des banques et des institutions financières. Un rapport de Mazars et du Forum Officiel des Institutions Monétaires et Financières (OMFIF) confirme ce fait.

14% de femmes au sommet des institutions financières

En effet, la 11e édition de l’Indice de parité hommes-femmes (GBI) de l’OMFIF indique que les femmes sont encore très peu au sommet de la hiérarchie en dépit de leur présence de plus en plus importante aux postes de direction. Seulement 14 % des 63 institutions comptant de nouveaux gouverneurs ou PDG ont nommé des femmes en 2023. L’enquête couvre 335 institutions, dont 185 banques centrales et 50 banques commerciales.

Hausse du nombre de femmes gouverneures de banques centrales

La palme de la parité revient aux banques centrales, où le nombre de femmes gouverneures est passé de 23 à 29% l’année dernière. Il s’agit de la plus forte augmentation annuelle depuis la création de l’indice, il y a sept ans. Suivent les fonds de pension, dont 50 ont été scrutés. A ce niveau, on note 28% de femmes au poste de président directeur général (PDG). C’est le taux le plus élevé parmi toutes les institutions.

Progression dans les postes de haute technologie

Pour ce qui concerne les banques commerciales, en revanche, l’indice GBI recule. En effet, aucune femme n’a été nommée sur neuf banques dotées d’un nouveau PDG. Pis, la part des dirigeantes tombe de 18 % à 15 %. Enfin, les fonds souverains, dont une cinquantaine a été évaluée, ne font pas mieux avec 10 % de femmes à la direction générale. Par ailleurs, le rapport relève qu’il y a 31% de femmes dans les postes de haute technologie, traditionnellement masculins.

Des chiffres confirmés par une étude de l’Agefi

Ces chiffres sont à peu près similaires à ceux publiés par l’Agefi. Selon l’agence économique et financière, les femmes représentent 20% des directeurs généraux, mais à peine 14% des présidents. En revanche, elles sont majoritaires dans les fonctions de communication (70%), de ressources humaines (66%) et de responsables juridiques (65%). Mais l’Agefi note que les femmes se heurtent à un plafond de verre dans les banques d’affaires, où elles représentent seulement 17% des promotions.

Un motif d’espoir pour la parité hommes-femmes dans les institutions financières

Si leurs scores demeurent bas par rapport à ceux des hommes, il faut dire que les femmes sont de plus en plus acceptées dans les plus hauts postes des banques et des institutions financières. On note donc une progression en matière d’équilibre entre les sexes. L’indice GBI moyen pour tous les types d’établissements a d’ailleurs augmenté d’au moins huit points ces dernières années. Face à ces signes positifs, l’OMFIF se dit confiant sur le long terme quant à l’évolution de la parité hommes-femmes dans ce secteur.

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