Taxe soda : boire sucré va coûter plus cher au consommateur

Pour tenter d’enrayer le phénomène d’obésité croissant en France, les députés avaient voté en 2012 une « taxe soda » visant à taxer les boissons contenant du sucre. Hier, le parlement a voté une nouvelle version plus « dure ». Le point sur cette augmentation d’impôt.

+ 2,51 centimes par canette depuis 2012

Selon une enquête américaine datant de 2015, les boissons sucrées provoqueraient chaque année dans le monde jusqu’à 184.000 morts. Directement associés à un risque croissant d’obésité, les sodas font l’objet de taxes en France mais aussi outre-atlantique. En janvier 2012, la « taxe soda » a été instaurée sous Nicolas Sarkozy, représentant alors 7,53 euros par hectolitre (soit 2,51 centimes pour une canette de soda de 33 centilitres).

Une taxe « modulée »

Hier dans la nuit, les députés ont voté en faveur d’une modulation de la taxe en fonction du taux de sucre. Olivier Véran, rapporteur du budget de la Sécurité Sociale qui a défendu le projet a indiqué vouloir « inciter les industriels à réduire le taux de sucre ».

En juin 2016, un rapport parlementaire évoquait déjà cette option en prévoyant une taxe équivalente à 4,6 centimes par canette. Les industriels s’étaient alors indignés de la prévision d’une telle augmentation.

Deux fois voire trois fois plus de taxe

Cette modulation de la taxe vise à augmenter la taxation de manière progressive en fonction du taux de sucre. Soit :

  • Taxe actuelle à partir de 5 grammes de sucre/100 ml
  • Taxe actuelle x2 à partir de 8g/100ml
  • Taxe actuelle x3 à partir de 10g/100ml

Un lissage des seuils est prévu pour la semaine prochaine comme l’a indiqué le rapporteur général LREM Olivier Véran. Reste à savoir comment industriels et consommateurs vont réagir à cette annonce. Aux Etats-Unis, une taxe soda qui venait d’être instaurée dans l’état de Chicago vient d’être abrogée après seulement deux mois d’existence.

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