Après le scandale Wolkswagen il y a deux ans qui a bousculé l’industrie automobile, c’est au tour de l’industrie sidérurgique d’être secouée par une affaire remettant en cause les pratiques du groupe japonais Kobe Steel, accusé d’avoir livré des composants dont les données ont falsifiées. Au cours de la semaine, la liste des entreprises qui se fournissaient auprès du groupe a été divulgée. Certaines entreprises françaises sont concernées.
Le groupe mentait sur les composants depuis au moins dix ans
Le scandale a éclaté le 09 octobre dernier alors que le groupe, suite à une enquête interne, reconnaissait avoir menti sur la composition d’une quinzaine de ses produits et travesti les labellisations et les spécifications pour correspondre aux exigences de ses clients. Ces derniers, des entreprises venant essentiellement du secteur aéronautique, BTP et automobile, ont en effet des attentes spécifiques en termes de résistance et de dureté du métal ou de l’alliage nécessaire à leurs produits. La triche de l’industriel est loin d’être anodine : elle concernerait 4% de ses produits en aluminium et en cuivre livrés entre septembre 2016 et août 2017.
Une répercussion en France ?
Pas loin de 500 entreprises internationales sont clientes du sidérurgiste. Parmi elles, Renault PSA ont été cités par la presse nippone ainsi que l’européen Airbus, aux côtés de Boeing, General Motors et des trois constructeurs automobiles japonais Toyota, Nissan, Honda. Le groupe PSA a cependant totalement démenti auprès du quotidien Le Figaro affirmant que « ni lui ni ses fournisseurs n’ont le moindre contact avec le groupe industriel japonais »
L’impact pour les entreprises concernées est lourd. Plus d’un million de véhicules a du être rappelé par Nissan pour les soumettre à de nouvelles inspections. A l’initiative de Kobe Steel, une équipe d’enquêteurs a été mise en place pour s’assurer que les produits commercialisés ne présentent pas de danger. Et la justice américaine a également ouvert une enquête.
En attendant, l’industriel risque d’avoir du mal à se remettre du scandale : le cours du titre Kobe Steel coté à la bourse de Tokyo a dévissé de 40%,
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