Alors que l’affaire des « paradise papers » révèle jour après jour les placements offshore d’un certain nombre de personnalités, les premiers noms de marques viennent d’être cités par les journalistes ayant mené cette enquête hors du commun. Le géant américain Nike se retrouve ainsi au cœur d’un scandale dont les sommes donnent le tournis…
Un an d’enquête, 381 journalistes de 67 pays
L’enquête a démarré à l’automne 2016 lorsqu’un journal allemand reçoit d’une source confidentielle plus de 13 millions de fichiers à analyser provenant de deux cabinets d’avocats spécialisés dans le placement offshore. Vu l’ampleur des données, les journalistes allemands se tournent vers l’Icij, Consortium international des journalistes d’investigation, qui lance une enquête confidentielle du nom d’ « Athéna » réunissant 381 journalistes de 67 pays. Depuis le 5 novembre, les journalistes révèlent jour après jour la liste des personnalités et des entreprises impliquées dans ces placements parfois à la limite de la légalité.
Nike : un dispositif pour ne pas payer d’impôt en Europe
La mythique marque de chaussures Nike vient ainsi d’être citée dans l’affaire des « paradise papers » pour avoir effectué un montage fiscal leur évitant d’être imposé en Europe. L’équipementier aurait ainsi échappé à plusieurs milliards de dollars d’impôt en ne payant que 2% d’impôt sur les bénéfices alors que la moyenne des entreprises européennes en paient environ 25%.
L’ensemble des revenus issus des ventes de produits Nike en Europe seraient en effet concentrés dans deux sociétés aux Pays-Bas. Les filiales présentes dans chaque pays européen ne toucheraient pas, elles, un euro sur les ventes. Le montage s’appuierait également sur des placements aux Bermudes, centre offshore à la fiscalité nulle.
Premier équipementier sportif dans le monde et bénéficiant d’un chiffre d’affaires qui ne cesse de croitre depuis 10 ans, Nike risque de sortir secoué par ces révélations.
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