Le Think Tank Terra Nova plaide pour une alimentation moins carnée

Le Think Tank nous avait habitué à ses travaux sur les questions sociales, économiques ou politiques. Pourtant c’est sur nos habitudes alimentaires que sa dernière étude porte, et plus particulièrement sur notre consommation de viande.  

Dans un rapport « La viande au menu de la transition alimentaire » dévoilé le jeudi 24 novembre, Terra  Nova appelle à « inverser le ratio actuel de protéines animales et végétales dans notre alimentation, c’est-à-dire de viser une alimentation où 60 % des protéines seraient d’origine végétale (contre environ 40 % aujourd’hui) ».  Cela signifie qu’il faut inverser le rapport entre les protéines issues de la viande et les protéines végétales tel qu’il est aujourd’hui établi dans les habitudes des Français.

Mais qu’est ce qui a motivé cette conclusion ? Les justifications sont nombreuses : la multiplication des scandales sanitaires, les cas de mauvais traitements et de cruauté envers le bétail dans des élevages et des abattoirs, le poids environnemental de certaines formes de production mais aussi les récentes enquêtes dévoilant les risques liés à une alimentation trop carnée.

Si le Think Tank se défend de « condamner la consommation de viande au profit d’une révolution alimentaire de type végétalien ou végan », il insiste sur le besoin d’ « un nouvel équilibre entre nos traditions alimentaires, nos exigences sanitaires et éthiques, nos impératifs environnementaux et nos intérêts économiques.  Le rapport propose onze pistes à suivre pour résoudre ce délicat problèmes. Il appel les cantines scolaires à généraliser les repas végétariens et l’agroalimentaires à développer un étiquetage indiquant les modes d’élevages et d’abattage des animaux. Enfin il demande une plus grande information du public sur les conséquences santé de la surconsommation de viande.

Selon Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition, « Il n’y a pas de risque à réduire sa consommation de viande ». Si l’on enregistre une baisse de la part de la viande dans notre alimentation (84 kilos en 2014 contre 94 kilos en 1998), « il vaut mieux privilégier le poisson, la volaille et les fruits de mer ».

 

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