Alors que la période des étrennes s’achève, les traditionnelles variations des prix au 1er janvier ont bien eu lieu. La facture de gaz de cette rentrée 2018 est marquée par une augmentation de 6,9 % en moyenne. De fortes disparités sont relevées entre les différents fournisseurs. Les prix ont très fortement progressé du côté des stations-services mais tout à fait indépendamment des cours du brut.
Pour une partie des 4, 7 millions de foyers consommateurs de gaz naturel qui ont souscrit un contrat avec Engie, le tarif du gaz (TRV ou Tarif Réglementé de Vente) augmente de 2, 3 % en moyenne. Pour les petits consommateurs, ceux qui n’utilise du gaz comme énergie que pour la cuisine, le tarif progressera de 0,7 %. Les foyers qui l’emploient pour l’eau chaude doivent débourser 1, 4 % de plus. Les gros utilisateurs (cuisine, eau chaude et chauffage) subissent la hausse la plus importante avec un tarif en progression de 2, 4 %. 3 millions de foyers n’ont pas à s’inquiéter d’une augmentation innatendue des tarifs de vente cette année. En effet, pour ceux ayant choisi de s’engager avec un concurrent (Sowee, Total Spring, Direct Énergie, EkWateur, Eni…), l’évolution des tarifs est prévue contractuellement avec chacun des fournisseurs.
Cependant, la facture ne dépend pas uniquement du prix du gaz. En effet il existe depuis 1986, la Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN). Cette dernière représente environ un tiers de la facture du consommateur et elle a fortement augmenté en ce début d’année. La loi de finance de 2018, votée en décembre, a prévu une hausse de 43 % de cette taxe. La TICGN passe donc de 5, 88 euros le mégawattheure à 8, 45 euros et affectent tous les foyers quel que soit leur fournisseur. Si les tarifs du gaz augmentent en ce début d’année, ils sont en baisse de 12, 3 % depuis 2015.
Du côté du carburant, les hausses visent à équilibrer les différences de tarifs entre le diesel et l’essence d’ici à 2021. La fiscalité préférentielle du diesel a longtemps incité les Français à acheter des véhicules diesel mais en 2017 pour la première fois depuis 2000, ils ont représenté moins de 50 % du total des voitures achetées. Le rééquilibrage des deux fiscalités passe cette année par une hausse de près de 10 % des taxes sur le diesel (7, 6 centimes au litre), augmentation bien supérieure à l’évolution des cours du pétrole. Le litre d’essence augmente de 3, 8 centimes. Pour un plein de 60 litres, ces augmentations sont de 2,28 euros pour de l’essence ou de 4,56 euros pour du diesel.
Au final, l’évolution des taxes devrait rapporter prés de 2, 66 milliards d’euros à l’Etat en 2018 selon l’association 40 millions d’automobilistes.
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