Tabac, drogue et alcool ont moins la côte chez les jeunes.

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a enregistré en 2017 le plus faible niveau de tabagisme depuis 1997 pour les adolescents de 17 ans. Si cette enquête menée auprès de 46 054 jeunes est encourageante, les sondés sont tout de même 59 % à avoir fumé du tabac au cours de l’année et 39 % à avoir fumé du cannabis.

 Il est compliqué d’expliquer l’impressionnante baisse, qualifiée de « nette et franche » du tabagisme chez les jeunes, peut-être la fin d’un effet de mode selon l’OFDT. Stanislas Spilka, responsable des enquêtes statistiques à l’OFDT, déclare que « le tabac fait moins rêver les adolescents que les générations précédentes. Les ados vivent depuis plusieurs années dans un univers du tabac qui est dénormé. Les mineurs n’ont plus le droit d’aller acheter eux-mêmes leurs cigarettes. D’ailleurs, il ne viendrait plus à l’esprit de leurs parents de leur demander d’aller chercher leurs propres clopes au bureau de tabac. Tout cela concourt à nuire à l’image des cigarettes ».

 Entre 2014 et 2017 le taux d’adolescents de 17 ans ayant fumé a chuté de 10 %. Les fumeurs quotidiens sont aussi moins nombreux, passant de 32 % à 25 % du panel sur la même période. En 2000, 78 % déclaraient avoir déjà fumé. Si l’OFDT se réjouit de ces progrès, « cela ne doit pas faire oublier que 25 % des adolescents fument régulièrement du tabac. Le combat est donc loin d’être gagné » pour Stanislas Spilka.

Depuis 2014, le nombre d’adolescents ayant déjà fumé du cannabis à 17 ans a baissé de 9 %, passant de 47, 9 % à 39. Cependant « le niveau de consommation régulière de cannabis demeure supérieur à celui de 2011 et fait toujours partie des plus élevés d’Europe » explique l’OFDT. De plus Stanislas Spilka souligne que « Cela ne doit pas nous faire oublier que 7,4 % des jeunes ont une consommation problématique de cannabis ». Cette tendance se retrouve aussi dans le champ des autres drogues (ecstasy, cocaïne, amphétamines, crack…) puisqu’ils sont 6,8 % a déclaré en avoir consommé au moins une fois.

 Plus problématique, l’alcool reste toujours très fortement consommé ou expérimenté. Chez les jeunes de 17 ans, ils sont 85,7 % à en avoir déjà bu même si ce chiffre baisse depuis une quinzaine d’année. Le pourcentage de buveurs réguliers (au moins 10 fois par mois est descendu à 8,4 % contre 12,3 % en 2014).

 

 

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