Le lait de cafard est-il promis à un grand avenir ?

Le lait de cafard n'est pas encore prêt à remplacer le lait de vache
Un cappuccino au lait de cafard est encore peu probable.

Depuis une semaine, des articles de presse se succèdent au sujet de l’arrivée prochaine du lait de cafard dans notre alimentation quotidienne. Ce « lait » très riche en protéines et en lipides serait la solution idéale pour toutes les personnes intolérantes au lactose. Une solution encore très théorique en raison des quantités à produire et des difficultés à rassembler un « cheptel » conséquent.  

Les cafards sont des animaux qui suscitent une répulsion naturelle. Mais la science va au-delà des apparences et des préjugés pour proposer des solutions tout à fait inattendues. En 2016, une équipe de chercheurs indiens publie dans la revue scientifique Journal of the International Union of Crystallography un article sur les bienfaits du lait de cafard. Un article qui ne va pas passer inaperçu au sein de la communauté scientifique qui y voit une possibilité de développer un « super lait ».

Tout d’abord, le lait de cafard n’est pas vraiment du lait. Il s’agit d’une texture qui se rapproche de cet aliment et qui est sécrété par la femelle cafarde pour nourrir ses petits. Extrêmement riches en protéines et en lipides, ces cristaux sont extraits et analysés par des équipes notamment en Inde et aux Etats-Unis à des fins commerciales. Trois fois plus riches en nutriment que le lait de vache, le lait de cafard est considéré comme une alternative très intéressante qu’il s’agit désormais de développer.

Le marché est immense puisque plus d’un tiers de la population mondiale serait intolérante au lactose. Cette intolérance est d’origine génétique et certaines régions du globe sont ainsi plus touchées que d’autres. Existe-t-il une intolérance au lait de cafard ? Seul l’avenir pourra le dire, mais cette solution est déjà prisée dans certains cercles restreints aux Etats-Unis.

Il faudra prendre son mal en patience avant que le lait de cafard ne s’invite sur toutes les tables. Car avant même d’aller au-delà d’un dégoût pour un produit made from cafard, la science doit régler l’épineux problème de la production. Pour obtenir 10 centilitres de ce lait, 1 000 cafards sont nécessaires. Autre inconvénient, seuls un specimen de cafard produit cette nouvelle denrée tant convoitée. Nommé blatte du Pacifique et Diploptera Punctata de son nom scientifique, ce cafard ne se trouve que dans certains pays (Inde, Chine, Australie, etc.). C’est pourquoi, les scientifiques essaient de développer une molécule similaire qui serait facilement reproductible et commercialisable à grande échelle.

L’avenir du lait de cafard n’est donc pas assuré d’autant que la recherche pourrait mettre la main sur d’autres substances aux propriétés encore plus étonnantes.

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