La recherche militaire n’embrasse pas que la robotique et les armements aussi performants que secrets. Les scientifiques de l’armée américaine se sont penchés sur le meilleur apport en caféines pour les soldats. Les résultats de cette étude sont particulièrement intéressants et pourraient mener les amateurs de café à en consommer moins, mais mieux. Explications.
Comment faire pour qu’un soldat garde sa concentration et ses facultés intellectuelles intactes malgré la fatigue ? Cette question taraude les hommes depuis qu’ils ont commencé à constituer des armées et les réponses ont été très différentes selon les époques. Alors que l’alcool a longtemps été utilisé pour faire perdre l’inhibition, la peur et la sensation defatigue, les armées modernes cherchent à préserver toutes les facultés de leurs soldats. C’est ainsi que l’armée américaine a planché sur la bonne dose de caféine à prodiguer à ses combattants et les résultats montrent que s’il existe une dose optimale, les heures auxquelles consommer la caféine sont d’une grande importance.
Les chercheurs estiment que la bonne dose quotidienne est de 400 mg/jour. Cela correspond tout de même à quatre tasses standards. Selon les données présentées, les personnes qui ont une telle consommation de caféine ont 64 % de chances en moins d’être atteintes d’une maladie que les personnes qui boivent peu ou de manière très irrégulière du café. Une surconsommation de caféine est quand à elle néfaste, car elle réduit le temps de sommeil et contribue à une plus grande anxiété, un risque accru de crise cardiaque, de diabète et d’hypertension.
Il existe donc une dose journalière optimale de caféine, mais les chercheurs américains sont allés plus loin en calculant à quels moments de la journée, l’absorption de café est la plus utile. Il apparaît qu’entre 9h30 et 11h30 puis entre 13h et 17h, les effets les plus positifs se font sentir. En fait, cela dépend du taux de cortisol naturellement présent dans le corps, lequel varie en fonction des heures de la journée. Au moment où le cortisol est le plus élevé, l’absorption de caféine est la plus inutile.
L’algorithme mis au point par l’armée américaine sera certainement mis à l’épreuve par d’autres équipes de scientifiques, mais il est évident que le café n’a pas les mêmes effets sur chaque personne. Le sexe, l’âge, et les habitudes alimentaires jouent également un rôle important. D’autres études seront certainement menées afin de d’affiner cette nouvelle avancée. Parions également que l’armée américaine – comme beaucoup d’autres – travaille aussi sur des substances bien moins recommandées et appréciées pour améliorer le rendement de ses soldats.
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