Replis du pouvoir d’achat et de la consommation : attention danger

Le pouvoir d'achat des Français augmente toujours mais ne suffit plus à compenser l'inflation

Alors que la France semble retrouver des couleurs avec une confiance plus élevée et une image à l’étranger qui s’améliore, certains indicateurs laissent perplexes. Selon une note de l’Insee, le pouvoir d’achat et la consommation sont dans une phase de décélération. Le temps n’est pas encore à l’inquiétude, mais ces données sont de mauvaises nouvelles si elles venaient à se confirmer.  

Tout Gouvernement a pour priorité de se maintenir au pouvoir. Pour l’exécutif actuel, cet objectif passera par des réussites visibles sur le plan économique. La crise de 2007-2008 n’a toujours pas été entièrement résorbée et Emmanuel Macron a fait de la modernisation de l’économie son cheval de bataille. Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2017, la croissance s’est accélérée (2 % en 2017), mais les premiers nuages commencent à poindre. Ainsi, selon l’Insee le pouvoir d’achat des ménages n’a augmenté que de 1,3 % en 2017 contre 1,8 % l’année précédente.

Le revenu disponible brut continue donc à augmenter, mais ne suffit plus à compenser une inflation elle aussi estimée à 1,3 % en 2017. Ces chiffres expliquent le ralentissement des dépenses des ménages également constaté par l’Insee. Ces dernières ont augmenté de 1 % contre 2,1 % en 2016. Ce sont les dépenses de transport qui ont le plus augmenté prenant le chemin contraire de l’alcool et du tabac.

Les données qui devront être confirmées par l’Insee au cours des prochains moins ne sont pas mauvaises, mais doivent être regardées avec attention par le Gouvernement. Le pouvoir d’achat et la consommation ne sont pas les seules nouvelles à porter un petit vent d’inquiétude. La Banque de France a révisé de 0,1 % sa prévision de croissance pour l’année 2018. La croissance attendue est donc de 1,8 % soit à juste en dessous des 2 % allemands (2,5 % selon les prévisions précédentes). Il existe un réel danger de ralentissement de la machine économique globale dans un contexte beaucoup moins favorable qu’il y a encore un an.

Les prix du pétrole sont à la hausse, la petite baisse du chômage ne se poursuit pas et une guerre commerciale entre l’Union européenne et les Etats-Unis fait peser de graves menaces sur la croissance. La situation est donc plus compliquée que prévue et les mesures déjà mises en place par l’exécutif devront rapidement faire effet pour que la confiance ne s’envole pas aussi soudainement qu’elle est arrivée.

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