La filière lait met en garde contre les jus végétaux

Les jus végétaux sont contrindiquées pour les plus petits

Les jus végétaux sont dans le collimateur de l’industrie du lait. Face à une concurrence montante, les professionnels du lait tirent le signal d’alarme en se plaçant sur le terrain de la santé. Le Comité interprofessionnel de l’économie du lait a publié, cette semaine, une étude qui rappelle les différences nutritives entre le lait et les jus végétaux.

Effet de mode ou besoin de diversifier son alimentation ? Difficile de dire dans quelle veine se place la hausse de la consommation des jus végétaux. Souvent considérés comme un substitut au lait, ces jus issus du soja, d’amende ou d’avoine sont pourtant pauvres en calcium. L’étude du Comité interprofessionnel de l’économie du lait souhaite (Cniel) souhaite rappeler certains faits en soulignant que tous les « laits » ne se valent pas.

Cette position est d’ailleurs partagée par les autorités sanitaires qui autorisent l’appellation « lait » pour les jus issus d’amende et de noix de coco. Malgré cette appellation, les valeurs nutritives ne sont pas les mêmes que celles du lait de vache. Calcium, vitamine B12 et protéines sont pratiquement absentes des jus végétaux. La composition in fine très différente est toutefois reste largement inconnue du grand public.

La méconnaissance des Français est jugée dangereuse par la Cniel dans la mesure où un individu sur cinq pense que les jus végétaux répondent aux besoins des nourrissons et des enfants en bas âge. Or, le manque de protéine, de calcium et de vitamine constitue un risque important pour les plus petits. Des problèmes de croissance et de développement cérébral sont constatés chez les enfants qui n’ont pas une alimentation adaptée. Les enjeux sont donc importants et cette étude remet un certain ordre dans les idées reçues.

Les défenseurs des jus végétaux auront raison de dire que l’étude qui va contre leurs intérêts a été formulée par la concurrence. Pourtant, les éléments qui s’y trouvent sont inattaquables sur le plan scientifique. Les jus végétaux et le lait s’adressent donc à des consommateurs qui n’ont pas du tout le même profil. Ce rappel est important et les pouvoirs publics doivent communiquer régulièrement en direction des jeunes parents afin de ne pas tomber dans certains pièges.

Le lait de vache a encore de beaux jours devant lui à moins que le « lait » de cafard ne parvienne à le détrôner rapidement. Une probabilité encore faible au regard de l’avancée de la science dans ce domaine.

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