Banque : une mauvaise gestion du découvert

Le rapport au crédit à la consommation n'est pas le même d'un pays à l'autre

Le découvert autorisé par la banque est bien pratique, à condition de ne pas en user ni d’en abuser. C’est pourtant le cas de 60% de Français. Ils dépassent leur autorisation de découvert bancaire au moins une fois dans l’année. Une solution de facilité onéreuse… Pour changer la donne, le gouvernement va s’atteler à plafonner ces frais pour les clients les plus fragiles.

Une mauvaise habitude

Pour beaucoup, le découvert est une solution de facilité. Service souvent gratuit proposé par les banques, il permet à tout le monde de bénéficier d’argent supplémentaire que celui habituellement attribué chaque mois. Les plafonds peuvent donc être dépassés. Mais pour beaucoup, cette solution s’est transformée en cercle vicieux.

En effet, se retrouver dans le rouge coûte pourtant vite une fortune. Les frais liés au dépassement du découvert s’élèvent en moyenne à 60,20 euros par an selon le comparateur. Un chiffre stable par rapport à 2016. « Ce sont surtout les commissions d’intervention, plafonnées depuis 2013 à 8 euros chacune et à 80 euros par mois, qui font grimper la facture« , souligne Guillaume Clavel, le président de Panorabanques. La plupart des banques en ligne ne facturent pas de commissions d’intervention. Mais presque toutes les banques disposant d’un réseau les facturent au maximum applicable.

Etre modeste et à découvert

« L’empilement des intérêts, des commissions et des autres frais (de rejet, d’envoi de lettre d’avertissement…) coûte particulièrement cher aux clients les plus fragiles. Ils ont versé en moyenne 320 euros de frais en 2017, pointe la Banque de France dans un rapport récent. La facture peut même atteindre plusieurs milliers d’euros par an, a montré une enquête de 60 millions de consommateurs », explique le journal du Figaro.

Pour inverser la tendance et permettre aux plus modestes de ne pas s’enfoncer dans un fossé financier, le gouvernement évoque un plafonnement des frais bancaires pour à leur attention.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a précisé dimanche que le futur plan pauvreté inclurait un plafonnement des frais bancaires. « L’objectif est que les banques tendent la main à ces clients, plutôt que d’accroître leurs difficultés« , explique-t-on à Bercy. « Mais si leurs propositions sont insuffisantes, nous serons contraints de légiférer ».

Pour l’heure, le plan financier n’est pas encore entré en vigueur.

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