Le sport : un remède contre les maladies chroniques ?

D’après un rapport rendu cette semaine par des experts de l’INSERM, pratiquer une activité physique régulière permettrait d’améliorer les conditions de vie des patients atteints de maladie chronique. Une recommandation qui vient répondre à une augmentation de ces maladies liée au vieillissement de la population et à l’allongement de la durée de vie.

Ralentir le déconditionnement musculaire

Un groupe pluridisciplinaire de dix experts de l’INSERM vient de rendre public le 14 février dernier les résultats d’une recherche portant sur l’analyse de 2000 références bibliographiques concernant les maladies chroniques les plus fréquentes. Résultat ? Les auteurs concluent à l’impact positif d’une activité physique régulière dans le cas de cancers, diabète, troubles respiratoires, maladies cardiovasculaires…

La raison évoquée serait le « déconditionnement musculaire » qu’entraîne ces maladies chroniques et dont la pratique d’une activité physique permettrait de minimiser les principaux effets (perte de la force musculaire, fatigabilité accrue, symptômes dépressifs…). Dans le cas du cancer du sein par exemple, l’activité physique entraînerait une réduction d’environ 40% de la mortalité globale et de 25 à 30% du risque de récidive.

Ces conclusions viennent confirmer l’importance de l’entretien sportif pour la santé : selon l’OMS, la sédentarité serait le quatrième facteur de risque de décès dans le monde. Le manque d’exercice serait ainsi responsable de 3,2 millions de décès chaque année.

Du sport sur prescription 

Les conclusions de l’expertise viennent donner écho aux différents plans mis en place en France dans la promotion du sport et de l’activité physique. Dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, les médecins ont ainsi la possibilité depuis le 1er mars 2017 de prescrire de l’exercice physique aux patients atteints d’une affection longue durée (30 maladies ALD sont ainsi répertoriées).

Si la sécurité sociale ne prévoit pas le remboursement des soins prodiguées par les différents spécialistes (kinésithérapeutes, psychomotriciens, professionnels certifiés…), certaines mutuelles ainsi que certaines collectivités territoriales proposent une aide financière. C’est le cas notamment de Strasbourg, Paris, Biarritz qui proposaient des dispositifs similaires bien avant le décret de 2017.

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