La nuisance sonore des TGV dévalue les bien immobiliers

TGV

De nombreux riverains, habitant à proximité des lignes de TGV Rennes-Paris ou encore Bordeaux-Paris, se plaignent des nuisances sonores des trains. Ces derniers, lors de leurs passages, sont très bruyants. Cette proximité participe à la dévaluation des biens immobiliers environnants. Les propriétaires espèrent alors un dédommagement, voire un réajustement des réglementations sur les nuisances sonores.

Une dévaluation des biens immobiliers

La construction des lignes à grande vitesse a permis de réduire significativement le temps de trajet entre certaines grandes villes de France. Bordeaux n’est désormais qu’à 2h de Paris. Ce rapprochement spatial a fait s’envoler les valeurs des biens immobiliers à Bordeaux. Mais si dans certaines villes, leur valeur a augmenté, les biens à proximité des rails, eux, sont dévalués.

Face aux nombreux passages des trains, les habitants subissent au quotidien de lourdes nuisances sonores. Il y a les vibrations et bien sûr, le bruit. Ces nuisances participent à la dévaluation des biens, qui perdent de leur attractivité. Selon BFM Business, dans un article paru le 11 avril, certains propriétaires parlent de décotes allant jusqu’à 40%. Ces impacts économiques sont impossibles à limiter, car les habitants ne disposent pas d’arguments de vente, comme peuvent en disposer certains riverains qui habitent à Paris dans des quartiers bruyants.

S’organiser pour changer la réglementation

Pour faire face à cette dévaluation, de nombreux habitants à proximité des lignes LGV s’organisent pour monter un dossier. Ils devraient le déposer à la justice d’ici la fin de l’année. Ils souhaitent, dans un premier temps, réclamer des indemnités pour la perte de valeur de leur bien auprès des gestionnaires et de l’exploitant (Lisea pour le tronçon sud ouest, Eiffage pour Paris-Rennes, et la SNCF).

Au delà des réparations financières pour la dévaluation, l’action groupée a pour objectif de modifier la réglementation. La loi limite à 60 le nombre de décibels maximum autorisé, en journée et de nuit, par les nouvelles infrastructures. Le problème de cette réglementation réside dans le calcul qui est fait pour déduire le plafond du volume sonore. Il est déduit en fonction des bruits sur toute une journée, et prend donc en compte les moments de silence. Ce qui veut dire que le volume sonore du passage d’un train rentre dans la moyenne autorisé lorsqu’il est calculé sur toute une journée. Alors qu’il dépasse les 90 décibels.

Les riverains aimeraient que la justice revoit le calcul du plafond de décibels, de sorte qu’il soit calculé à l’instant T, et non sur toute une journée.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.