Sonnette d’alarme de l’ONU : un million d’espèces menacées d’extinction

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La plateforme intergouvernementale sur la biodiversité à l’ONU (IPBES) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié le lundi 6 mai 2019, il est indiqué que plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction. Un avenir incertain pour la nature et les humains qui en dépendent. C’est en changeant les modèles de production et de consommation qu’il sera possible de limiter les dégâts. 

Un rapport sinistre

Pendant 3 ans, 450 experts de la biodiversité à l’ONU ont étudié l’état de la faune et de la flore. Le rapport qui en découle, émis le 6 mai 2019, dresse un bilan sinistre quant à l’avenir de la biodiversité sur notre planète. Il indique qu’un million d’espèces pourraient disparaître dans la prochaine décennie.

Cette étude a pour objectif de mettre en lumière les causes du déclin de la biodiversité. Elle dévoile que ce sont les modèles de production et de consommation des Hommes qui sont à l’origine de ce bilan sinistre. Robert Watson, président de la plateforme intergouvernementale écrit : « Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier ».

Changer les modèles de production et de consommation

Les cinq principaux facteurs, à l’origine de la menace d’extinction, sont désignés dans le rapport. Dans l’ordre, il s’agit de l’utilisation des terres (agriculture, déforestation), l’exploitation des ressources (pêche, chasse), le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives.

Pour échapper au désastre écologique, les chercheurs préconisent, dans un premier temps, de modifier de fond en comble le système agroalimentaire. D’ici 2050, il faudra être capable de nourrir 10 milliards de personnes avec un modèle agricole durable. Cependant, le changement ne pourra pas se faire sans modifier les habitudes de consommation des Hommes. Les experts insistent sur l’adoption d’un régime alimentaire plutôt basé sur les végétaux, afin de limiter la consommation de viande.

Une action politique

Les 132 États de la plateforme intergouvernementale ont tous approuvé les conclusions alarmantes du rapport. Les preuves scientifiques qui y sont écrites ont pour but d’orienter l’action politique des membres des Nations Unies. Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO a déclaré, dans un article de Public Sénat en date du 7 mai 2019, que « Personne ne pourra dire que nous ne savons pas que nous sommes en train de dilapider un patrimoine mondial environnemental, constitué au fil de l’histoire« .

Le prochain rendez-vous des décideurs mondiaux se tiendra en Chine, en 2020, pour la 15ème conférence sur la biodiversité (COP15). Le rapport de l’IPBES n’oublie pas de préciser que le désastre écologique auquel la planète assiste aura des conséquences directes sur la qualité de vie de l’espèce humaine.

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