Consommer autrement : la location d’objets de luxe

Luxe

L’essor de l’économie collaborative et des applications qui y sont liées redistribue les habitudes de consommation. Le secteur de la mode et du luxe n’échappe pas à ces nouvelles pratiques. Il est désormais possible, à l’aide de plateformes ou de points de vente spécialisés, de louer des vêtements, accessoires ou bijoux de luxe. Une nouvelle façon de consommer qui modifie les rapports des consommateurs à la possession. 

Louer pour économiser

Le magazine The Conversation, qui produit des contenus issus du milieu universitaire, a publié dans un article paru le 16 mai, un enquête réalisée auprès de femmes qui louent des objets de luxe. Les motivations qui entourent la location et l’utilisation de plateformes spécialisées sont variées. L’étude révèle qu’une des raisons principales est de réaliser des économies et de s’affranchir de la propriété des objets, dans le but de réaliser un gain de temps et d’espace.

D’autres personnes interviewées se disent motivées par leur devoir d’influence sur les réseaux sociaux, comme Instagram. Ces influenceuses doivent poster régulièrement des contenus variés et louent des vêtements pour rester le plus originales possible. Une interviewée a déclaré au magazine « ce n’est pas possible d’avoir le même sac, même à plusieurs semaines d’intervalles, alors c’est clair, je loue mes sacs ». 

D’autre intentions, plus louables, concernent la consommation responsable. La location de vêtements et d’accessoires permet une meilleure circulation des objets, qui peuvent continuer à être portés, même s’ils ne plaisent plus à leur premier acheteur. Cette pratique se présente comme l’opposé de la « fast fashion » des marques textiles à bas prix, qui consiste à consommer régulièrement et rapidement des produits économiquement accessibles.

Un nouveau rapport à la possession

L’économie collaborative, ou économie du partage, nouveau modèle socio-économique basé sur l’échange et le partage de biens et de services entre particuliers, s’est majoritairement imposée dans nos pratiques de consommation quotidiennes grâce au numérique. Elle entraîne aujourd’hui un nouveau rapport des consommateurs à la possession.

Le magazine The Conversation, toujours dans son article en date du 16 mai, explique que la tranche d’âge des 19 à 37 ans, qu’on peut appeler les « digital natives », a grandi avec les nouvelles technologies. De ce fait, leur rapport à la consommation est largement influencé par les plateformes collaboratives. L’image de l’objet de luxe et de sa possession s’en trouve modifiée. Les marques se trouvent ainsi face à une nouvelle exigence de consommation, plus éphémère, des clients.

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