Logiciels et consommation électrique : un enjeu environnemental

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Les logiciels, utilisés sur smartphones ou ordinateurs sont extrêmement gourmands en énergie. L’enjeu est aujourd’hui de réduire la consommation électrique de certaines applications car le nombre d’appareils numériques ne cesse de croître. De nombreux chercheurs se penchent sur la question, et les pouvoirs publics devraient eux-mêmes prochainement prendre des mesures pour créer un environnement numérique plus écoresponsable.

La consommation énergétique du numérique ne trouve pas encore de place centrale dans le débat sur l’écologie et l’environnement mené par la société civile et les médias. Il faut bien comprendre cependant que les appareils électroniques que nous utilisons chaque jour, et leur autonomie d’utilisation, sont guidés par les applications et autres logiciels qu’ils hébergent.

Cette problématique pousse de nombreux chercheurs français, japonais, anglais et espagnols à s’intéresser à la création de logiciels moins gourmands en électricité que ceux utilisés actuellement. Les enjeux du quotidien vont s’avérer d’ici quelques années décisifs, étant donné que les appareils numériques sont plus nombreux chaque jour. D’ici 2025, la part de la consommation mondiale d’énergie due au numérique devrait représenter environs 10%.

Il faut prendre en compte également le prix de l’électricité, qui lui aussi augmente chaque année, et comprendre que les organes législatifs européens pourront eux aussi ordonner l’établissement de nouvelles pratiques numériques plus responsables. Un député français, Fabrice Brun, a par exemple demandé au gouvernement d’obliger les éditeurs de logiciels à « pratiquer une écriture plus vertueuse, en terme environnemental, du code informatique« . François Sterin, directeur industriel chez l’hébergeur Web OVH explique également : « Nos data centers comptent d’ores et déjà parmi les plus économes du marché, mais nous devons aller plus loin […] Cet enjeu est crucial pour les fournisseurs de cloud, tant du point de vue commercial que sociétal« .

Réguler la consommation énergétique des appareils numérique à l’aide d’optimisations matérielles est de moins en moins faisable. L’objectif pour les constructeurs et de s’appuyer à l’avenir sur des logiciels moins gourmands. Pour s’assurer qu’un logiciel est éco-responsable du point de vue de sa consommation énergétique, les experts réalisent des mesures. Par exemple, Thomas Vantroys et Alexandre Boé de l’université de Lille ont mis au point une solution : « un petit appareil de mesure, composé d’un microprocesseur et d’un écran, coûtant une soixantaine d’euros. Couplé à des marqueurs introduits dans le logiciel, qui repèrent les fonctions les plus gourmandes, il permet aux fabricants et aux développeurs d’optimiser le fonctionnement et la consommation ».

À l’avenir, il faudra donc réussir à sensibiliser les développeurs, afin de leur faire comprendre les enjeux énergétiques de l’utilisation de logiciels. De plus, les professionnels du domaine conseillent majoritairement une consommation modérée, et cherchent à mettre en oeuvre des solutions qui permettraient d’utiliser le stockage de données et les serveurs clouds de manière plus optimisée.

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