L’hydrogène s’impose dans le mix énergétique mondial

hydrogène

L’hydrogène prend peu à peu sa place dans le mix énergétique mondial. Si le pétrole est encore aujourd’hui massivement utilisé, les nombreux plans et autres programmes de recherche lancés par plusieurs pays comme la Chine, l’Allemagne et même la France sur l’hydrogène, portent à croire que son utilisation sera significativement réduite d’ici la fin du siècle. Une transition énergétique bien entamée qui corrèle avec l’urgence climatique actuelle.

Fin juin 2019, lors du G20 organisé à Osaka au Japon, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a présenté un rapport expliquant que l’hydrogène est une des solutions crédibles à la transition énergétique mondiale. « Le moment est venu d’exploiter son potentiel pour jouer un rôle clé dans un environnement propre, sûr et sécuritaire », est-il écrit.

L’hydrogène est en effet une source d’énergie puissante, qui joue à la fois le rôle du pétrole, puisqu’il peut servir de combustible, et celui de l’électricité. Il peut être créé à partir de sources diverses, telles que le gaz, le charbon ou encore la biomasse. Il s’agit d’un gaz malléable dans son utilisation, qui répond aux différents besoins actuels. Toutefois, son utilisation comporte quelques contraintes, notamment dans son transport, puisque contrairement au gaz naturel, il est nécessaire de le mettre sous pression, et donc d’investir dans les infrastructures adéquates.

Autre frein à son développement : l’actuelle dépendance au pétrole et les l’influence géopolitique des pays exportateurs, qui n’ont aucun intérêt à freiner la production d’énergies fossiles. Néanmoins, de nombreux pays se sont engagés dans des projets d’énergies renouvelables et de neutralité carbone pour les prochaines décennies. Par exemple, l’Australie souhaite, d’ici 2025, produire 100% d’énergies renouvelables, de même pour la Suède d’ici 2040 et le Danemark d’ici 2050.

Ces objectifs environnementaux bouleversent complètement les infrastructures et les moyens de production des pays initiateurs. Pour les compléter, il faudrait notamment remplacer entièrement l’utilisation de charbon. « L’hydrogène est le chaînon manquant pour viser des systèmes énergétiques 100 % renouvelables, l’objectif de nombreux pays à plus ou moins longue échéance« , explique Michèle Azalbert, responsable de la business unit hydrogène de l’énergéticien Engie.

Philippe Boucly, président de l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible précise quant à lui : « entre la prise de conscience de l’urgence climatique, la baisse du coût des renouvelables qui ont été divisés par dix en dix ans et la maturité des technologies de l’hydrogène, cette fois-ci, les conditions sont réunies pour l’hydrogène« . L’hydrogène pourrait bien remplacer les énergies fossiles, dont le pétrole, à hauteur de 20% dans la consommation énergétique mondiale d’ici 2050, selon une étude du cabinet McKinsey.

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