Taxe Gafa : La France décidée à aller jusqu’au bout

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances

 

Sur France Inter, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire a martelé que la France n’abandonnera « jamais, jamais, jamais, cette volonté juste de taxer les géants du numérique». Cette déclaration intervient alors que le Représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer, doit annoncer les résultats d’une enquête d’impact sur la taxe française, entrée en vigueur dès cette année, et d potentielles mesures de rétorsion contre Paris.

La France tient à sa taxe contre vents et marées

Face aux risques de représailles américaines imminentes, la France a prévenu lundi qu’elle ne renoncerait «jamais» à sa taxe sur les géants du numérique. Elle a aussi reproché aux États-Unis de ne plus vouloir d’un grand accord international sur la fiscalité du numérique. « Mon message va être clair: nous n’abandonnerons jamais, jamais, jamais, cette volonté juste de taxer les géants du numérique», a martelé le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, sur France Inter ce lundi.

Cette déclaration intervient quelques heures avant l’annonce prévue par le Représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer, des résultats d’une enquête d’impact sur la taxe française, entrée en vigueur dès cette année, et d’éventuelles mesures de rétorsion contre Paris. Face à ces menaces, Bruno Le Maire a reproché aux États-Unis de s’attaquer à la France pour cacher leur intention de renoncer à la recherche d’un accord mondial sur la fiscalité du numérique au sein de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

« Aujourd’hui, il y a sept pays européens, donc ce n’est pas la taxe française »

A défaut d’un accord mondial, l’Union européenne pourrait appliquée à son niveau une taxe sur les géants de la tech, selon Thierry Breton, le nouveau commissaire européen au marché unique et au numérique. L’UE reviendrait ainsi de loin car l’idée d’une taxe européenne sur les géants du numérique avait échoué il y a un an. Quatre pays s’y étaient opposés, notamment l’Irlande qui héberge les sièges des GAFA en Europe (Google, Amazon, Facebook et Apple).

« Aujourd’hui, il y a sept pays européens, donc ce n’est pas la taxe française » corrige Thierry Breton, qui répond à l’accusation des Etats Unis selon laquelle la taxe GAFA est l’invention de la seule France. Mais s’il arrivait que l’UE se rebiffe, La France est « libre » de décider de ses taxations, précise pour sa part Bruno Le Maire. Toutefois, ces menaces ne remettent « absolument pas en cause » le projet de loi.

Certains leaders du secteur du numérique, comme Google, ne rejettent pas cette taxe. Mais ils réclament des négociations à l’échelle mondiale sous l’égide de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

 

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