Huawei : bientôt sorti de l’auberge ?

 

Micron, l’un des principaux fabricants américains de puces mémoire, a déclaré mercredi avoir reçu une licence spéciale pour faire affaire à nouveau avec Huawei. Selon Reuters, cette licence servira à fournir une assistance pour certains produits et qualifier de nouveaux produits pour le géant chinois de la tech.

« Il existe encore des produits que nous ne pouvons pas vendre à Huawei »

Après plusieurs mois de galère, Micron se voit nouveau autorisé à fournir des puces mémoire DRAM et NAND aux unités commerciales mobiles et serveurs de Huawei. D’après l’agence Reuters, le département du Commerce des Etats-Unis a accordé, mercredi 18 décembre, une licence de vente à la firme américaine. « Ces licences nous permettent d’expédier des produits auparavant restreints que nous fabriquons aux États-Unis, qui représentent une très petite partie de nos ventes. Cependant, il existe encore des produits en dehors des marchés des mobiles et des serveurs que nous ne pouvons pas vendre à Huawei », a précisé Sanjay Mehrotra, directeur général de Micron Technology. « Nous pensons que nous serons en mesure de reprendre complètement le travail avec eux et de fournir tous nos produits dans quelques mois, nous devrions être dans une bien meilleure position – en supposant bien sûr qu’aucun changement ne se produise dans le domaine de la politique commerciale américaine », a-t-il ajouté. Comme la conclusion de nouveaux accords de vente prendra du temps, Micron ne s’attend pas à ce que les licences aient un impact sur ses ventes au cours des deux prochains trimestres.

Huawei, un gros client dont on ne peut se passer

Micron faisait face à une stagnation de sa croissance sur le marché de la mémoire depuis le début de l’année. Et les sanctions contre Huawei, son principal client, n’ont fait qu’empirer la situation. Cela avait conduit de nombreuses entreprises américaines à rompre à contre-cœur leurs liens commerciaux avec le géant chinois, un client important achetant un grand nombre de matériel et produits logiciels. Elles ont donc logiquement souffert de l’effet domino.

L’administration Trump a dû desserrer un peu les vices en autorisant certaines sociétés telles que Google et Microsoft à prendre en charge les appareils Huawei existants exécutant Android et Windows. Elle a aussi autorisé la firme chinoise à pouvoir acheter des « biens non sensibles » à des entreprises américaines. Elle délivre par ailleurs des autorisations au compte-goutte depuis déjà quelques semaines. Plus de 290 sociétés ont déjà demandé des licences et elles attendent toujours qu’on les leur accorde.

La délivrance des licences va-t-elle se poursuivre ?

Après Micron, d’autres pourraient bientôt rependre leur licence, notamment Google, dans les prochaines semaines. Ce qui rejouirait Huawei. Le groupe chinois ne pouvait plus intégrer les services de Google dans ses smartphones. Les Mate 30 manquent d’ailleurs de Google Play Store. Mais Huawei a récemment lancé de nouveaux ordinateurs portables basés sur des processeurs AMD et Intel ainsi que sur Windows 10. Le groupe chinois aurait obtenu ces processeurs auprès de revendeurs tiers. Mais il est fort probable que les entreprises américaines aient contourné l’interdiction de Washington.

 

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