Le projet de loi sur la bioéthique toujours au cœur des débats

Loi Bioéthique France

Mardi 21 janvier, les sénateurs ont eu à se pencher sur le projet de loi de bioéthique, qui avait été adopté en première lecture par les députés en octobre 2019. Cette revue par les sénateurs semble avoir soulevé plus de questions qu’elle n’en a résolue…

Les jeunes de 17 ans peuvent-ils donner leur sang ? Doit-on autoriser un test génétique pour compléter une généalogie ? Les couples de femmes qui auront recours à la procréation médicalement assistée (PMA) seront-ils remboursés par la Sécurité sociale ? Une abondance de questions qui promettent de nouveaux débats animés à l’assemblée, tant ces questions divisent les députés, au-delà de leurs clivages politiques…

L’article premier du texte, à savoir l’extension de la PMA à toutes les femmes, a tout de même « été sauvé » déclare Laurence Rossignol, la sénatrice du Parti Socialiste (PS). La question l’ouverture de la PMA à toutes les femmes a donc été soumise au vote mercredi 22 janvier.

Les partis politiques s’effacent sur les questions de la bioéthique

Au sénat, la question divise les élus, au-delà de leur groupe d’appartenance politique. Pour le Rassemblement National (RN), cette loi sur la bioéthique fait face à un refus catégorique des élus, comme en témoigne la réaction du sénateur RN, Stéphane Ravier,  « Il est moche, votre mythe du progrès« . En ce qui concerne le reste de la classe politique, les avis sont beaucoup plus partagés…

Si d’un côté, Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au sénat déclare « Dans ce texte, celui qui prend tous les risques, c’est l’enfant« , Roger Karoutchi, sénateur LR, a annoncé de son côté qu’il votera pour l’extension de la PMA à toutes les femmes.

À gauche, même son de cloches discordantes. Malgré le soulagement de Laurence Rossignol qui s’estimait heureuse que le premier article sur la PMA pour toutes ait été sauvé, la sénatrice PS Angèle Préville évoqué son désir de s’abstenir lors du vote.

Enfin, du côté du gouvernent, le secrétaire d’État, Adrien Taquet, a lui déclaré « L’essentiel pour un enfant est l’affection, l’attention, le sentiment de sécurité que l’on est en mesure de lui garantir. Les recherches nous apprennent que ce n’est pas tant la structure familiale qui importe, mais la dynamique familiale qui est en cours. »

Un vote dans un climat de manifestations contre cette mesure

Le vote de cette loi s’inscrit dans un contexte où les manifestations à l’encontre de la PMA pour toutes les femmes se multiplient. Le dimanche 19 janvier, des milliers de personnes avaient défilé dans Paris pour montrer leur mécontentement quant au vote de cette partie de la loi bioéthique.

Sous l’impulsion d’un collectif de 22 associations, dont la Manif pour tous, les opposants à la réforme se sont réunis sous le slogan « Marchons Enfants ».

La présidente de la Manif pour tous Ludovine de la Rochère, interrogé au sujet de cette mobilisation a déclaré qu’ils étaient ici pour « réclamer le retrait de ce projet de loi antiéthique (…) ce qui permettra de le récrire sur des bases de fraternité, solidarité, de respect de l’être humain« .

Dimanche, le collectif n’avait pas exclu de se mobiliser une fois de plus si le texte n’était pas retiré. Une annonce mise à exécution puisque, mardi 21 janvier, aux alentours de 19 heures, les opposants à la PMA se sont manifestés à proximité du Sénat afin de faire entendre leur mécontentement.

 

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