Green deal européen : comment l’Europe remplace le charbon par des énergies vertes

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L’Europe, sous la houlette de sa nouvelle Présidente, Ursula von den Leyen et de son « Green Deal », engage sa transition écologique. Un accord entre tous les pays européens, qui doit permettre à l’Union Européenne de limiter son impact écologique de manière significative dans les années à venir. La production d’énergie de l’Europe dépend en grande partie du charbon, une ressource non renouvelable qu’il est urgent de remplacer par des alternatives écologiques et durables. Malgré les très bons résultats des remplaçants du combustible fossile, les pays doivent continuer leurs efforts, le charbon étant toujours responsable de 30 % des émissions de CO2 du secteur de l’énergie.

Une politique européenne efficace

En 2019, les résultats sur la répartition de la production énergétique européenne ont définitivement montré l’efficacité des mesures prises depuis le début des années 2010. En effet, pour la première fois de son histoire, l’Europe produisait plus d’énergie à base de solaire et d’éolien qu’à base de charbon. Des chiffres qui viennent confirmer l’inversion des courbes qui avait commencé lors de l’année 2012. Ainsi en 2019, l’éolien et le solaire, avec une production respective de 432 TWh et 137 TWh, ont dépassé le charbon, qui a produit 469 TWh. Une inversion rapide, saluée par le secteur de l’énergie, puisqu’en 2015, le charbon produisait deux fois plus d’énergie que l’éolien et le solaire réunis.

L’année 2019 marque donc un tournant majeur dans la production énergétique européenne, puisqu’en plus de voir l’éolien et le solaire passer devant le charbon, la quantité de combustible fossile utilisé dans la production d’énergie a également enregistré son plus fort recul, avec une baisse de 24 % d’électricité produite à base de charbon. Concernant le taux d’émission de gaz à effet de serre, cela équivaut à 120 millions de tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère.

Des résultats toutefois inégaux selon les pays

Encore une fois, comme la plupart des politiques européennes, de bons résultats à l’échelle de l’association politico-économique ne signifient pas des résultats homogènes sur tout le territoire. Pour cette transition du charbon aux énergies vertes, là encore, les faits se vérifient, puisque la baisse de la moyenne européenne est en partie due aux baisses relevées dans l’Europe de l’Ouest et du Sud. Par exemple, le Danemark est passé de 20 % à 13 % de charbon dans sa production d’énergie, l’Allemagne de 39 % à 30 %, l’Espagne de 13 % à 5 %, la Grèce de 28 % à 20 % et le Portugal de 21 % à 11 %.

Cependant, dans les pays d’Europe orientale, de nombreux restent loin des résultats escomptés. Alors que la Bulgarie vient tout juste de passer sous la barre des 50 % d’énergie produite  à base de charbon, passant de 51 % à 49 %, la Pologne continue de produire plus de deux tiers de son énergie avec du charbon, puisque le pays n’a enregistré qu’une baisse de cinq points de pourcentage, passant de 75 % à 70 %.

Vers une émancipation définitive du charbon

Au total, les deux tiers des pays européens ont tout de même engagé une sérieuse politique environnementale et visent, si ce n’est pas déjà fait, de sortir de la production d’énergie à base de charbon d’ici 10 ans.

En France, l’objectif de la fin de l’utilisation du charbon est prévu pour 2022. Chez nos voisins transalpins, la sortie est prévue pour 2025. La Belgique, quant à elle, est déjà libérée de toute production d’énergie basée sur le charbon… En Europe de l’Ouest, seul l’Espagne n’a pas encore planifié date butoir pour ne plus utiliser de charbon. Enfin, l’Allemagne, bien qu’engagée sur le plan environnemental, ne prévoit pas de se séparer de cette source d’énergie avec 2038…

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