Vaccin contre le coronavirus : premiers essais cliniques en Allemagne

Vaccin Coronavirus Allemagne

Pour résoudre une crise sanitaire mondiale, il faut un investissement mondial.

Face à l’épidémie de coronavirus qui touche le monde entier, tous les pays sont sur le pied de guerre pour tenter de trouver un moyen de ralentir, sinon d’annihiler la propagation du virus entre les Hommes. Au total, plus de 150 projets de recherche pour essayer de trouver un remède contre le Covid-19 ont été lancés à travers le monde. Un investissement majeur de la part de tous les services sanitaires de la planète, qui pourrait commencer à porter ses fruits en Allemagne, où les premiers essais cliniques d’un vaccin sont en cours.

Des phases de test du vaccin sur des patients sains et volontaires en Allemagne

Si les mots vaccins et coronavirus peuvent très vite susciter l’emballement chez de nombreuses personnes, il faut cependant rester très prudent. En effet, bien que l’autorité fédérale allemande ait annoncé les premiers tests de vaccins contre le coronavirus, il reste de nombreuses étapes à franchir avant de pouvoir administrer ce traitement à l’échelle mondiale. Ainsi, l’entreprise BioNTech, qui est à l’origine du vaccin, précise qu’il ne s’agit là que du « quatrième essai sur l’homme » dans le monde, que les chercheurs doivent d’abord s’assurer qu’il ne présente aucun danger et que cela passe avant tout par plusieurs phases de tests. « L’expérimentation sur l’homme est une étape importante sur la voie de la mise au point de vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 pour la population en Allemagne et au-delà« , a expliqué L’Institut Paul Ehrlich (IPE) en charge des tests, dans un communiqué.

Ici, le premier essai du vaccin allemand portera sur un groupe de 200 volontaires sains, âgés de 18 à 55 ans. L’INE explique que ces premiers tests doivent permettre, entre autres, de détecter de potentiels rejets ou réactions secondaires néfastes chez les êtres humains. « [Les tests] doivent permettre de déterminer la tolérance générale du vaccin testé et sa capacité à proposer une réponse immunitaire contre l’agent pathogène« , conclue l’institut médical Allemand.

D’autres essais cliniques prévus aux États-Unis contre le coronavirus

Si les résultats se trouvent être concluants en Allemagne, d’autres tests suivront et continueront de guider les chercheurs vers la solution médicale qui permettra peut-être de lutter efficacement contre le Covid-19.

De la même manière, d’autres tests cliniques sont prévus outre-Atlantique. En effet, aux États-Unis, la société Pfizer, qui a participé à l’élaboration du vaccin en partenariat avec la société BioNTech, a également annoncé avoir planifié une série de tests cliniques. L’entreprise n’a, pour l’instant, pas encode engagé de tests, puisqu’elle reste dans l’attente de l’autorisation des autorités sanitaires du pays. Au regard de la volonté de Donald Trump, le Président américain, que de trouver rapidement une issue qui permettra au monde de sortir de la crise, nul doute que ces essais seront autorisés dans les plus brefs délais.

La crainte d’une mutation rapide du virus

L’histoire nous l’a déjà montré, certains virus ne sont pas stables par nature et peuvent rapidement muter afin de résister aux traitements existants. Pour les scientifiques et le corps médical, la plus grande crainte est donc de voir muter le Covid-19. En effet, le coronavirus est un virus à ARN et non à ADN. Pour simplifier, les virus ARN sont moins stables que les virus ADN puisqu’ils ne possèdent pas ou peu de propriétés capables de réparer et corriger les erreurs dans leur matériel génétique. Cela se traduit donc par un taux de mutation bien plus élevé que pour un virus à ADN et donc, de potentielles transformations capables de résister à un vaccin.

Quoi qu’il en soit, avec ou sans vaccin, avec ou sans traitement, le système que nous avons construit se retrouve à la merci d’un ennemi invisible. Pas si loin de porter l’Homme comme seul responsable de cette crise mondiale, le coronavirus montre au grand jour les faiblesses du système que nous avons construit au cours des dernières décennies. Aujourd’hui plus que jamais, il est de notre devoir de prendre conscience de l’impact négatif de nos modes de vie sur notre environnement. Sans quoi, si rien n’est fait pour penser le monde de demain, de telles crises sanitaires finiront par se multiplier et nos sociétés seront dans l’incapacité de faire face à ces menaces invisibles…

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