Chômage : hausse record en France pour le mois de mars

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La récession économique induite par le coronavirus commence à être perceptible dans les chiffres du chômage. En effet, sur le premier trimestre de l’année, le nombre de chômeurs a connu une hausse de 0,7% sur tout le territoire. Mais le chiffre est réellement impressionnant lorsque l’on se réfère au mois de mars, où le chômage a augmenté de plus de 7,1% sur un mois. Des résultats qui ne laissent augurer que le pire et confirment la situation économique dramatique qui se profile dans les mois et les années à venir. 

Une tendance générale au chômage qui touche toute la population

La récession tant redoutée est déjà là. Après l’annonce du confinement, le confinement a poussé de nombreuses entreprises à revoir les objectifs pour l’année 2020. Dans les faits, cela s’est traduit par de nombreux cas de chômage partiel ou de licenciement. Ainsi, sur le premier trimestre de l’année 2020, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune autre activité professionnelle a fortement augmenté, pour porter le total à 3 732 500. Cependant, en se penchant plus précisément sur les chiffres, le mois de mars a lui seul, est responsable d’une augmentation de 7,1% du nombre de chômeurs, soit 246 000 personnes de plus.

Cette hausse significative du chômage concerne toutes les tranches, mais certaines catégories, comme les moins de 25 ans, sont encore plus touchées que la moyenne, à raison de 1,1% de plus que les autres tranches d’âge.

Un marché du travail perturbé pour les mois et les années à venir

Du côté de Pôle Emploi, une telle hausse de demandeurs d’emplois est comparable à la crise des Subprimes de 2008, qui avait entraîné une forte hausse des licenciements qui, à l’époque, s’était directement traduite par une hausse du chômage. En effet, il s’agit là de « la seconde plus forte hausse remontant à avril 2009 », d’après la Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares).

En chiffres, cela se traduit surtout par une baisse des sorties de Pôle Emploi. Ainsi, sur le premier trimestre, il y a eu, en moyenne, 29% de personnes en moins à trouver un travail. À l’entrée du système, les chiffres ne sont pas bons non plus, puisque 5,5% de plus se sont inscrites à l’établissement public en charge de l’emploi dans le pays. « Les entrées pour fins de mission d’intérim et fins de contrats courts sont en hausse, la mise en place du confinement ayant conduit à des non-renouvellements ainsi qu’à de moindres nouvelles embauches de courte durée », explique le service de Pôle Emploi.

Ces chiffres viennent confirmer les estimations faites autour des conséquences du coronavirus. D’ici au mois de mai, près d’un demi-million de personnes supplémentaires pourraient se retrouver au chômage. Muriel Pénicaud, la Ministre du Travail a d’ailleurs évoqué 2020 comme étant une année « difficile en termes d’emplois » et a annoncé, dans la foulée, la mise en place d’un plan de réflexion avec les partenaires sociaux. L’objectif étant de permettre d’adapter à court terme « nos règles d’assurance-chômage« . Enfin, Emmanuel Macron, qui promettait de faire passer le taux de chômage sous la barre des 7% en France pour 2022, va devoir faire une croix sur cet objectif, qui semble désormais inaccessible.

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