Facebook prêt à verser 52 millions de dollars à ses modérateurs

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Si la grande partie de nos fils d’actualité sur les réseaux sociaux tels que Facebook ne contiennent pas d’images choquantes, c’est en partie grâce à l’usage de robots qui filtrent les images. Cependant, ces robots sont faillibles et Facebook, dans l’optique de sécuriser au maximum son réseau, emploie des « modérateurs de contenu ». Ces personnes sont chargées de « nettoyer » Facebook et toutes les images choquantes que l’on pourrait y trouver. Un travail éprouvant, qui les expose souvent à des vidéos de meurtres, de viols ou encore de guerre. Face à ce travail traumatisant, Facebook a décidé, sous la pression de plusieurs plaintes, de débloquer 52 millions de dollars et ainsi mettre en place une compensation financière pour ces personnes. Le réseau social évoque une aide « d’au moins 1000 dollars par personne« .

Une compensation à la suite d’une plainte déposée en septembre 2018

« Tous les jours, les utilisateurs de Facebook diffusent des millions d’images ou de vidéos en direct d’abus sexuels sur des enfants, de viols, de torture, de bestialité, de décapitations, de suicides et de meurtres », évoquait la plainte. Un travail usant pour la santé mentale de ces modérateurs, qui seraient dès lors beaucoup plus exposés au développement de troubles mentaux. C’est par exemple le cas de Selene Scola, une ancienne modératrice Facebook à l’origine d’une plainte. Elle affirmait avoir développé un « syndrome de stress post-traumatique » après avoir passé près de neufs fois à modérer le contenu de la plateforme. La vue régulière d’images violentes serait alors l’une des théories privilégiées pour expliquer ce trouble mental.

La plainte rapproche à Facebook de ne pas allouer suffisamment de ressources à la protection de ses modérateur de contenu. La plainte soulève en effet le manque de soutien psychologique. Suite à cette alerte, le réseau social de Mark Zuckerberg a décidé de débloquer une somme de 52 millions de dollars en guise de compensation pour les quelque 11 000 modérateurs des États-Unis. Les sommes s’élèveront au moins à 1000 dollars par personne, mais cette compensation pourra être supérieure et aller jusqu’à 50 000 dollars pour les personnes ayant eu à faire à des soins médicaux.

L’image de Facebook en jeu

Derrière le travail de ces modérateurs de contenu, les enjeux sont énormes. En effet, Facebook se doit de garder sa plateforme saine en évitant autant que possible les images choquantes.

« Pour maintenir une plateforme aseptisée, maximiser ses profits déjà conséquents et soigner son image publique, Facebook se repose sur des personnes comme Mme Scola – les « modérateurs de contenus » – pour visionner ces posts et retirer tous ceux contraires à ses règles ».

Le réseau social lui-même s’est exprimé sur le travail de ces personnes en expliquant être « reconnaissant » et que leur travail était « important pour faire de Facebook un environnement sûr pour tout le monde« . Facebook a également en tête de soutenir de manière plus fréquente ses modérateurs et s’engage à leur fournir « les soutiens supplémentaires prévus par cet accord« , tout en sous-entendant qu’il pourrait y avoir « plus à l’avenir » si nécessaire. Ainsi, les différents modérateurs devraient pouvoir rapidement bénéficier d’un soutien de la part de psychologues et thérapeutes assermentés pour les aider à travailler dans de meilleures conditions.

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