5G : Nice, première ville française à en profiter avec SFR

Une terasse de la ville de Nice, en France.

 

SFR lance ce vendredi ses offres commerciales 5G à Nice. La capitale des Alpes-Maritimes devient ainsi la première ville française à bénéficier d’une large couverture de la nouvelle génération de réseau.

La promesse de surfer dix fois plus vite

SFR (Groupe Altice) a lancé ce vendredi ses offres commerciales 5G à Nice, faisant de cette commune la première de France à bénéficier d’une large couverture de la nouvelle génération de réseau. « A partir de (vendredi) soir, un peu plus de 50% de la ville de Nice va être couverte en 5G », a annoncé Grégory Rabuel, directeur général de SFR, au micro de BFM Business. Selon lui, cette technologie va permettre aux habitants de « surfer dix fois plus vite avec un nouveau terminal ».

Pour en bénéficier, l’utilisateur devra en effet posséder un smartphone compatible et avoir souscrit un forfait 5G. « Les forfaits 5G seront 5 euros plus chers que les forfaits 4G, ça va commencer à 40 euros par mois », précise toutefois Gregory Rabuel qui envisage d’avoir des offres promotionnelles de lancement.

SRF souhaite étendre très vite la couverture à toute la commune de Nice, puis se tourner vers d’autres, comme Montpellier, Bordeaux, Nantes, Marseille et le Grand Paris. « Nous sommes prêts à couvrir 90% de la population à Paris dans les jours qui arrivent si jamais nous trouvons un accord avec la ville », a indiqué M. Rabuel. La maire (PS) de la capitale, Anne Hidalgo « a décidé d’avoir un conseil de discussion avec les Parisiens, de retarder un peu ce départ. On est en discussions comme avec pleins d’autres communes », a-t-il encore assuré.

Estrosi, un adepte des nouvelles technologies

A Nice, l’opérateur n’a pas eu de difficultés à lancer ses offres commerciales 5G. Le Maire de la ville, Christian Estrosi (LR) est un adepte de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’espace urbain. Ainsi, il se prête volontiers à des expérimentations parfois controversées comme la reconnaissance faciale et s’en prenant régulièrement à la Commission nationale informatique et libertés (Cnil).

« J’ai vite compris que les villes qui ne seront pas à l’heure pour la 5G perdront de l’attractivité et de la compétitivité. J’ai six ans devant moi pour prendre dix longueurs d’avance sur des territoires réfractaires à la 5G, au nom d’un dogme rétrograde », explique Christian Estrosi, à la tête de la commune depuis 2008. A l’inverse de Nice, d’autres villes demandent un moratoire avant de lancer la 5G sur leur territoire. Elles sont généralement administrées par des écologistes ou des politiques de gauche, à l’instar de Lille ou Grenoble.

8.000 antennes Huawei à retirer

Outre la réticence de certains élus, SFR devra faire face à des difficultés techniques et financières. Ses équipements ne sont pas conformes aux exigences de l’Etat. Celui-ci ne veut plus que les opérateurs utilisent les antennes du chinois Huawei pour la 5G, car ce fabricant est soupçonné de faire de l’espionnage au profit de Pékin. Pourtant ces antennes représentent plus de la moitié du matériel déjà déployée par SFR.

Néanmoins, l’opérateur bénéficie d’une autorisation transitoire valable de trois à huit ans pour démonter ses équipements et passer sous Nokia. Si SFR se plie à cette règlementation, il demande une compensation financière à l’Etat. Cette indemnisation pourrait s’élever à 800 millions d’euros, compte tenu du fait qu’il possède 8.000 antennes Huawei pour un coût unitaire de 100.000 euros.

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