Téléphonie fixe : un service de base pas toujours garanti selon des élus

Un téléphone fixe rose.

 

Dans une tribune publiée au Journal du dimanche, plus de 200 élus ruraux réclament l’accès au service « universel » de téléphonie fixe pour tous les Français. Un droit contrarié par le manque d’entretien du réseau et la lenteur de l’ouverture de nouvelles lignes.

« La loi prévoit que l’accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen »

Les zones non couvertes par les télécoms font à nouveau entendre leurs voix. Plus de 200 élus ruraux ont signé, au Journal du dimanche 13 décembre, une tribune pour réclamer l’accès de tous les Français au service « universel » de téléphonie fixe. « Alors que nous, élus engagés, nous nous battons pour le dynamisme et l’attractivité de nos campagnes, nous constatons que des services de base comme le simple accès à une ligne fixe ne sont pas garantis », interpellent-ils.

« La loi prévoit que l’accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen. L’Etat a signé en 2017 une convention de trois ans avec l’opérateur Orange pour en assurer l’effectivité (…) La réalité derrière ces indicateurs est tout autre : des territoires ruraux, représentant peu de lignes, sont négligés, abandonnés », ajoutent les signataires.

Cet accès inégal à la téléphonie fixe, les élus l’imputent au manque d’entretien du réseau, à la lenteur de l’ouverture des lignes (jusqu’à six mois au moins) et des réparations (plusieurs semaines). Pourtant, l’opérateur est censé intervenir sous 48 heures. « Si ces lignes en cuivre ont vocation à être remplacées par la fibre, nous ne pourrons nous en passer pendant encore au moins dix ans », alertent les auteurs, qui se disent très dépendants de ce service comme bon nombre de leurs concitoyens.

La fibre optique attendue en 2030

Dans son plan stratégique 2025, le groupe Orange envisage le remplacement du réseau « cuivre » pour la téléphonie fixe par un réseau fibre optique en 2030. Cette dernière technologie offre un débit d’information plus important et peut servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi la télévision  ou les données Internet. Après une première convention arrivée à échéance, l’Etat et Orange doivent signer une nouvelle qui prévoit un accès à moyen terme au haut débit internet en plus de la téléphonie fixe.

Cependant, il faudra « un effort inédit et immédiat de l’opérateur », ainsi qu’un « contrôle vigilant, renforcé et territorialisé des pouvoirs publics », estiment les élus dans leur tribune au JDD. Ils préconisent donc que la future convention prévoit une vérification plus précise qu’actuellement avec des « indicateurs de suivi à maille infra-départementale» et qui devraient « refléter la réalité du monde rural ».

Orange mis en demeure par l’Arcep

Pour offrir un service de téléphonie fixe de qualité pour tous, Orange s’appuiera sur la technologie IP (pour Internet Protocol) devenue un standard mondial. La bascule vers ce nouveau mode de transmission se fera progressivement, après l’arrêt d’ouverture de nouvelles lignes fixes RTC (Réseau Téléphonique Commuté) prévu le 15 novembre 2021. Mais, l’Arcep a mis en demeurre Orange à plusieurs reprises depuis octobre 2018 pour avoir failli à ses obligations de service universel sur le téléphone fixe.

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