Covid-19 : face aux nouvelles variantes, la stratégie de dépistage évolue

La DGS préconise notamment de réaliser, dans un délai de 36 heures maximum, une RT-PCR de criblage en seconde intention pour tout test antigénique ou PCR donnant lieu à un résultat positif.

 

Pour freiner la propagation des variantes du sars-cov-2, la Direction générale de la Santé (DGS) a procédé à un renforcement des mesures de contrôle, le dimanche 7 février 2021. Elle préconise notamment de réaliser, dans un délai de 36 heures maximum, une RT-PCR de criblage en seconde intention pour tout test antigénique ou PCR donnant lieu à un résultat positif.

Face à la progression des variantes d’intérêts du sars-cov-2 dites britannique, sud-africaine et brésilienne en France, la Direction générale de la santé (DGS) a annoncé dimanche de nouvelles mesures inscrites dans un DGS-Urgent à l’endroit des professionnels de la santé. Ces nouvelles mesures imposent de soumettre à une RT-PCR de criblage en seconde intention, tout patient ayant un résultat positif au test Covid-19 après un test PCR ou un test antigénique rapide. Ce second prélèvement doit être réalisé dans un délai de 36 heures maximum, afin de déterminer s’il s’agit d’une contamination par une variante d’intérêt (les variantes dites britannique, sud-africain ou brésilien). Selon Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les pharmaciens devraient facturer à l’assurance-maladie ce deuxième prélèvement à 9,60 euros.

Des kits RT-PCR ayant deux cibles

Dans le cas où le patient ne peut pas réaliser le second test dans le même temps, il doit s’adresser à un laboratoire de biologie médicale pour le faire. Dans ce cas, la DGS demande aux laboratoires de n’utiliser, en seconde intention, que les kits RT-PCR ayant deux cibles, dont au moins la mutation N501Y commune aux 3 variantes d’intérêt actuellement circulantes. Aussi, après avoir reçu les résultats par le laboratoire qui réalise la RT-PCR de criblage, le laboratoire ayant effectué le test de première intention doit signaler à la personne contaminée qu’elle est porteuse d’un variant et préciser le type.

Sept à dix jours d’isolement

Que se passe-t-il ensuite ? Le patient devra être placé en isolement pour une durée de 10 jours pour les variantes brésilienne et sud-africain, contre 7 pour la variante britannique et le virus non variant SARS-CoV-2. À l’issue de la période d’isolement, pour les personnes ne présentant plus de symptômes, il faudra réaliser obligatoirement un test. S’il est négatif, l’isolement sera levé, et s’il test est positif, l’isolement sera prolongé de 7 jours supplémentaires.

Les tests antigéniques pas remis en cause

Par ailleurs, en présence d’un variant du SARS-CoV-2, le tracing doit s’appliquer à une population élargie. Il s’agit des personnes contact et aux contacts de seconde génération. La DGS précise que ces mesures complémentaires ne remettent pas en cause le recours aux tests antigéniques, « qui conservent toute leur place dans la stratégie contre le Covid-19 ». Notons qu’à ce jour la France compte plus de 3.300.000 cas de contamination au nouveau coronavirus, pour 80.400 décès.

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