Pour permettre la réouverture des lieux culturels, fermés à cause du Covid-19, le ministère de la Culture envisage une expérimentation des concerts débout à Marseille et Paris. Objectif : permettre au monde du spectacle de vivre face à la crise sanitaire qui perdure.
Des tests avant et après le concert
Les lieux de spectacle sont fermés depuis plusieurs semaines, causant des pertes financières énormes pour les artistes. Et ceux-ci ne voient toujours pas le bout du tunnel alors qu’approche la saison des festivals. Que faire donc pour limiter la casse ? La ministre de tutelle a une idée. Roselyne Bachelot a annoncé, le lundi 15 février 2021, la mise en place d’expérimentations de concerts debout en mars et avril, à Marseille et Paris. Objectif : trouver un modèle résilient permettant la réouverture des lieux de spectacle malgré l’épidémie de Covid-19. « Je suis très optimiste pour les festivals assis (…). Pour les spectacles debout, c’est plus compliqué, c’est pour cela que je mène des expérimentations et ces expérimentations sont destinées à bien tester ce qui se passe », a déclaré la ministre de la Culture sur la chaîne LCI.
Un premier concert débout aura lieu à Marseille, dans la deuxième moitié de mars, avec un millier de personnes dans la salle de spectacle du Dôme. Menée en collaboration avec l’Inserm, établissement public dédié à la santé et à la recherche, cette expérimentation s’effectuera sous réserve d’une situation sanitaire catastrophique et si les protocoles sont validés. Roselyne Bachelot a précisé que les participants seront soumis à un test avant le concert, et que les cas positifs pourront quand même assister au concert afin de se confronter à une situation de brassage. Après l’évènement, l’Inserm réalisera d’autres tests pour constater le niveau de contaminations.
Un colloque scientifique européen à Marseille
En revanche, à Paris, le concert en jauge debout se tiendra avec un groupe test à côté des 5 000 personnes prévues dans la grande salle Accor Arena. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) se chargera d’épauler le ministère de la Culture. Ces deux expérimentations à Marseille et dans la capitale devraient permettre de préparer la saison des festivals d’été. Pour l’instant, Roselyne Bachelot n’a pas l’assurance que ces spectacles auront lieu avec des gens debout. Elle mise plutôt sur une formule assise, avec des modalités à définir d’ici là.
Cette prudence se justifie pour les grands festivals comme les Eurockéennes, les Vieilles Charrues et le festival interceltique de Lorient qui attirent des dizaines de milliers de personnes sur plusieurs jours. Il faudra donc déployer des moyens logistiques et humains conséquents, mais également assurer une parfaite coordination entre laboratoires locaux et institut de santé. La ministre de la Culture a aussi annoncé l’organisation d’un colloque scientifique européen à Marseille, le 8 avril pour confronter les différentes expérimentations et les étudier afin de trouver le format idéal pour le monde du spectacle.
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