Covid-19 : les Français pas contents de la gestion de la campagne de vaccination 

Un medecin tenant une seringue en main (Photo : Unsplash).

 

Selon un sondage Odoxa et Dentsu consulting pour les quotidiens régionaux, plus de deux Français sur trois ne sont pas contents de la gestion de la campagne de vaccination par l’exécutif. Cette critique est plus forte chez les 50-64 ans qui attendent leur tour après les personnes de 70 ans et plus.

Débuté le 25 mars dernier, la vaccination en France est ouverte aux personnes de 70 ans et plus. Celles-ci peuvent se faire injectées les vaccins en centre de vaccination ou en pharmacie et dans un cabinet de médecine de ville. À partir de mi-avril, viendra le tour des personnes âgées de 50 à 69 ans, sans pathologie particulière. La vaccination s’étendra ensuite aux autres tranches de la population majeure. Face à la propagation du virus depuis quelques semaines, le président doit bientôt annoncer de nouvelles décisions à la fois pour bloquer le virus et accélérer la campagne de vaccination.

Quelle satisfaction pour les Français ?

C’est dans ce contexte que l’institut d’études Odoxa et Dentsu consulting ont réalisé, pour le compte des quotidiens régionaux, un sondage sur l’opinion des Français concernant la campagne de vaccination. Selon cette enquête, nos compatriotes ne sont pas contents de la gestion de cette campagne. En effet, 67% des Français considèrent que la campagne de vaccination est mal gérée. Aussi, 76% n’ont pas apprécié les ratés dans la livraison du vaccin de la société britannique AstraZeneca. Par ailleurs, ils ne comprennent pas les atermoiements autour de l’organisation des piqûres et des rendez-vous, malgré la récupération de sérum en Italie. Fait notable, ces critiques viennent de toutes les sensibilités politiques. Mais elles concernent davantage les 50-64 ans qui attendent leur tour, après les personnes de 70 ans et plus.

Respect des restrictions sanitaires

Si les Français n’épargnent pas l’exécutif sur la gestion de la campagne de vaccination, ils admettent et appliquent volontiers les restrictions pour freiner la pandémie du coronavirus. Ainsi, les restrictions décidées depuis la mi-février sont acceptées par une nette majorité de personnes sondées (65%), y compris dans les territoires concernées (19 départements). Cependant, le gouvernement n’a plus vraiment de marge pour en imposer d’autres. Au moins 59% des Français affirment qu’ils ne respectent déjà plus les mesures en vigueur.

Une baisse de confiance pour Macron

Dans ce contexte d’exaspération montante, la cote du président Macron tombe logiquement sous la barre des 40% de confiance. Un score bas, mais meilleur que celui de ses prédécesseurs à cette époque à la même époque et dans le même baromètre. Nicolas Sarkozy fléchissait à 24% et François Hollande s’effondrait à 16%. Commentant les résultats de cette enquête, Benjamin Grange, président de Dentsu-Consulting affirme que « les promesses d’un retour à une vie quasi normale à horizon de l’été convainquent moins et alimentent le pessimisme des Français et les critiques en bloc de la gestion de cette crise sanitaire ». Une position compréhensible au regard des mauvaises nouvelles sur le Covid-19 ces dernières semaines.

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