Santé et 5G : l’impact des ondes millimétriques minoré par un rapport de l’ANFR

Une antenne téléphonique.

 

Alors que la 5G inquiète de nombreux Français, un rapport de l’ANFR vient minimiser l’impact des ondes millimétriques sur la santé. Leurs niveaux, de l’ordre de 0,4 V/m à 3,2 V/m, resteraient très inférieurs à la valeur limite réglementaire.

Deux antennes 26 GHz déployées par Nokia

La 5G se déploie progressivement en France depuis quelques mois. Cette technologie promet un ultra-haut débit qui améliorera considérablement les échanges entre utilisateurs et boostera de nombreux secteurs économiques. Cette promesse repose sur la bande 26 GHz, dite « millimétrique ». Mais; c’est également elle qui cristallise les inquiétudes chez les consommateurs. Elle aurait un impact négatif sur la santé.

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a donc décidé d’y voir un peu plus clair. Elle a conduit une expérimentation avec l’opérateur Orange et la SNCF dans la nouvelle gare de Rennes, où deux antennes 26 GHz fabriquées par le finlandais Nokia ont été déployées à cet effet. Les conclusions publiées le vendredi 2 juillet 2021 présentent les mesures d’exposition aux ondes électromagnétiques de la 5G comme très inférieurs à la limite réglementaire.

Une exposition très localisée

Concrètement, l’ANFR a réalisé trois types de mesures, dans les halls des départs et des arrivées de la gare de Rennes. Une mesure sans trafic, une autre avec un trafic maximal et continu dans un faisceau de l’antenne bloqué, et une mesure incluant un téléchargement de fichiers de 1 Go (cas le plus réaliste). Selon l’agence, les niveaux d’exposition mesurés restent compris dans une fourchette de 0,4 à 3,2 volts par mètre (V/m). Ils restent ainsi très inférieurs à la valeur limite réglementaire fixée à 61 V/m pour cette bande de fréquences. Aussi, les faisceaux de l’antenne produisent une exposition très localisée. « Dès que l’on s’éloigne de quelques mètres du cœur du faisceau, la contribution de la 5G devient négligeable », soulignent les experts de l’ANFR.

Une exposition réduite avec un grand nombre d’utilisateurs

Par ailleurs, l’antenne partage ses ressources en fonction du nombre d’usagers servis. En effet, l’exposition devient moins forte au fur et à mesure que ces usagers deviennent nombreux. « Avec deux utilisateurs, les niveaux d’exposition sont ainsi divisés par 1,4 par rapport à la situation avec un seul utilisateur », précise l’agence. En outre, dans le cas d’usage réaliste, les niveaux d’exposition maximum relevés ne dépassent pas 1 V/m. Un niveau jugé raisonnable puisqu’il se situe dans la moyenne de l’exposition relevée par l’ANFR en France.

L’Anses plus réservée

Consciente d’avoir réalisé son étude dans des conditions limitées, l’agence précise que ses conclusions ne sont pas définitives. Elle indique qu’il faudra à l’avenir tester différents types et différentes marques d’antennes. Ce rapport tranche légèrement avec le rapport publié par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) en avril dernier. Celle-ci est plus réservée concernant cette bande 26 GHz. Elle estime que les données disponibles actuellement ne sont pas suffisantes. L’Anses a donc recommandé de mener des travaux complémentaires.

 

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