Le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France accueillerait le maximum de réfugiés afghans en danger dans leur pays. Mais, il a indiqué qu’il ne peut pas garantir leur évacuation parce que la situation de sécurité n’est pas sous contrôle.
20 bus de ressortissants en attente
En déplacement à Dublin (Irlande), le jeudi 26 août 2021, Emmanuel Macron s’est prononcé sur la question afghane, après l’explosion près de l’aéroport de Kaboul. Le président français a annoncé que la France travaille encore à l’évacuation de plusieurs centaines de personnes d’Afghanistan. « Au moment où nous nous parlons, nous avons 20 bus avec des ressortissants binationaux et des Afghans que nous souhaitons pouvoir rapatrier (…) Cela représente plusieurs centaines de personnes en danger encore », a-t-il fait savoir.
Il a assuré que Paris ferait « le maximum pour que toutes ces personnes » prises en charge mais qui n’ont pas pu entrer dans « l’enceinte de l’aéroport militaire puissent y accéder et être ensuite évacuées vers les Emirats arabes unis et la France ». Cependant, le chef de l’Etat a précisé qu’il n’y avait aucune garantie que les équipes françaises parviendront à procéder à ces opérations, en raison d’une situation de sécurité extrêmement tendue sur place.
Plus de mille personnes ont gagné ou regagné la France
L’explosion à l’aéroport de Kaboul ce jeudi a fait au moins 6 morts et une dizaine de blessés évacués dans l’hôpital de la capitale afghane. Des responsables américains évoquent un probable attentat suicide perpétré par l’organisation Etat islamique, qui ne partage pas la même idéologie que les talibans. Raison de plus pour accélérer les évacuations de ressortissants occidentaux et d’Afghans ayant collaboré avec le régime déchu ou ayant des positions ou des opinions contraires aux valeurs des nouveaux dirigeants. La France va donc rapatrier rapidement les derniers binationaux ou Afghans voulant rejoindre l’Hexagone.
L’ambassadeur de Paris en Afghanistan, David Martinon, va ainsi rentrer à Paris d’ici quelques jours, a promis Emmanuel Macron. « Compte tenu des conditions de sécurité, l’ambassadeur français ne restera pas pour le moment en Afghanistan. Il restera ambassadeur (…). Par contre, pour des raisons sécuritaires, il opèrera depuis Paris », a annoncé le chef de l’Etat. Si l’Elysée n’a pas précisé le nombre de réfugiés qu’il accueillera, il avait réussi à évacuer plus de mille personnes à la date du 22 juillet 2021.
Les Talibans se montrent conciliants…
Comme la France, tous les Etats alliés effectuent des rapatriements de leurs ressortissants et offrent l’asile à des Afghans qui fuient leur pays. Les Américains ont déjà évacué 48 000 personnes depuis la mise en place de leur pont aérien le 14 août. De son côté, le Royaume-Uni a assuré le voyage de plus de 3100 personnes depuis le lancement de son opération Pitting. Ces deux pays espèrent respectivement accueillir plus de 65.000 et plus de 20.000 réfugiés. Ces chiffres pourraient être atteints puisque les talibans ont accepté de laisser partir les étrangers et les Afghans à risque après le 31 août. Mais le temps est désormais compté à cause de la menace terroriste toujours plus forte.
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