Inflation : objectif 2% en 2022 pour la BCE et la BDF

Signe de la monnaie Euro devant la Banque centrale européenne (BCE) à Franckfort, en Allemagne.

Alors que l’inflation en zone euro a atteint 5% sur un an au mois de décembre, la BCE et la BDF promettent de la ramener autour de 2% en 2022. Pour atteindre cet objectif, la première institution envisage de poursuivre la réduction progressive de ses mesures de stimulation économique en place depuis le début de la pandémie.

En décembre 2021, la hausse des prix à la consommation a atteint 5% sur un an dans la zone euro. Soit son niveau le plus élevé depuis le lancement de la monnaie unique en 1997 et le début des relevés inflationnistes. Les tarifs de certains produits comme les aliments, l’alcool et le tabac ont augmenté de 3,2%. Tandis que ceux des biens industriels ont progressé de 2,9 % et ceux des services de 2,4 %. Cette envolée des prix s’explique en grande partie par la hausse exceptionnelle des coûts de l’énergie, qui ont bondi de 26%.

La France s’en sort mieux en zone euro

Si l’inflation a atteint 5% en zone euro sur un an, elle ne s’est établie qu’à 2,8% en France sur la même période. C’est tout de même le taux le plus élevé depuis 2008 pour l’Hexagone. En décembre uniquement, l’inflation avait même atteint 3,4% en France. Un pourcentage toutefois moindre qu’en Espagne (6,7%), en Allemagne (5,7%) et en Italie (4,2%). Même aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont progressé de 6,8% en novembre. Face à cette situation, la Banque de France (BDF) et la Banque centrale européenne (BCE) ont promis de faire ce qu’il faut pour ramener l’inflation dans la zone euro autour de 2%.

« Les gens peuvent être certains que notre engagement pour la stabilité des prix est inébranlable », a assuré mardi la présidente de la BCE Christine Lagarde. « Nous prenons les mesures adaptées pour que l’inflation soit autour de 2% », a renchérit Villeroy de Galhau, président de la BDF. Le dirigeant estime que dans un an cette inflation sera redescendue d’elle-même sous 2% en France car alimentée principalement par des facteurs transitoires. « Nous sommes assez proches du sommet de la bosse », s’enthousiasme-t-il.

Un ralentissement de l’inflation attendu courant 2022

La BCE, qui mettra fin en mars prochain à son programme d’achats d’actifs d’urgence lancé au début de la pandémie en 2020, a déjà annoncé une réduction progressive de ses mesures de stimulation économique. Christine Lagarde a également évoqué l’inopportunité d’un relèvement des taux face à l’actuelle flambée des prix. Une politique qu’approuve plusieurs experts de la finance, comme Didier Maurin, le fondateur du cabinet DCT (ex Didier Maurin Finance, DMF). De plus, selon Mme Lagarde, les effets d’un tel relèvement mettront du temps à se faire sentir. Ils n’interviendront que lorsque les pressions inflationnistes auraient baissé.

Les analystes pensent que les difficultés d’approvisionnement et les pressions sur les coûts s’atténueront bientôt. Et cela même si les pénuries et si les problèmes de transport persistent pour les entreprises. Aussi, les effets de l’énergie devraient progressivement s’estomper. En Allemagne, on ressentirait déjà le ralentissement des pressions inflationnistes. Certains économistes précisent que l’inflation va s’essouffler courant 2022.

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