Guerre en Ukraine : le monde du cinéma punit la Russie

Des spectateurs au Festival de Cannes 2018.
Ph: Unsplash

A l’instar du sport, l’industrie du cinéma a décidé de punir la Russie pour avoir envahi l’Ukraine. Sony, Disney et la Warner ont annulé la sortie prochaine de leurs films dans le pays. De son côté, Netflix refuse de se plier à une nouvelle réglementation audiovisuelle du Kremlin.

Depuis le jeudi 24 février, la Russie mène la guerre à l’Ukraine. Ses forces ont déjà pris possession de plusieurs villes au nord et au sud du pays. Cette agression d’un Etat souverain a suscité de vives réactions dans le monde occidental. Les Etats et les principales institutions financières ont pris une série de sanctions afin de paralyser l’économie russe. Les géants de la tech comme Google et les organisations sportives mondiales ont suivi, de même que les artistes.

Les Russes privés de cinéma américain

Cette semaine, l’industrie du cinéma a décidé de suivre avec des mesures punitives. Ainsi, les plus grandes maisons de production américaines ont annulé le lancement de leurs blockbusters en Russie. Parmi elles, Warner Bros qui suspend la sortie de son long-métrage The Batman alors qu’il était attendu le vendredi 4 mars 2022. Pour sa part, Disney met en pause la sortie de ses films comme le prochain Alerte Rouge de Pixar, prévu débarquer sur l’écran noir le 11 mars.

La compagnie prévient aussi qu’elle prendra des décisions commerciales futures en fonction de l’évolution de la situation. Disney a en outre prévu de collaborer avec les ONG partenaires pour fournir une aide urgente et d’autres formes d’assistance humanitaire aux réfugiés ukrainiens. De son côté, le japonais Sony Intertainment a annulé les sorties de Morbius, un de ses derniers blockbusters initialement attendu dans les salles le 24 mars.

Netflix se dresse contre le Kremlin

Sur une autre facette, le géant de la vidéo à la demande (SVoD) Netflix a décidé de braver le pouvoir russe. En effet,  il a indiqué qu’il ne se conformera pas à la nouvelle règlementation audiovisuelle locale l’obligeant à diffuser une vingtaine de chaînes pro Kremlin. Cependant, la plateforme refuse de bloquer le visionnage de vidéos en Russie comme d’autres mastodontes du web l’ont fait (YouTube notamment).

En cadenassant ainsi le marché russe, les maisons de production et de diffusion se privent de recettes non négligeables. Warner, Disney et Sony constituent plus de la moitié des vingt plus gros succès en salle en Russie. Selon les données Comscore, Spider Man (Sony), par exemple, a capté 45 % des recettes de décembre 2021 dans ce pays. Quant à Netflix, il devrait faire de juteux revenus, bien que le streaming fasse ses premiers pas en Russie.

La Russie exclue d’évènements majeurs

Notons que les sanctions de l’industrie du cinéma ne viennent pas que des maisons de production. Les grandes cérémonies de récompenses ont enfoncé le clou. A l’image du Festival de Cannes qui refuse d’accueillir des délégations russes pour sa 75ᵉ édition, prévue se dérouler du 17 au 28 mai. Les organisateurs ne veulent même pas s’associer à la moindre instance liée au gouvernement russe tant que l’invasion de l’Ukraine ne cessera pas. Notons que d’autres grands évènements du divertissement tels que le concours de chansons Eurovision ont banni la Russie de leur édition 2022.

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